Textes libres pour des retours sur la journée à l'Usine...
Thomas
/
9h30,
j’arrive à l’Usine, endroit que je ne connaissais pas et qui me
questionne… Façade grise, entrée tournée vers l’intérieur, a
priori pas très accueillant mais je n’imaginais pas ce qui
m’attendais. Une fois passée la porte vitrée, la révélation de
l’espace m’a plongé dans mon imagination, m’a laissé pensif
sur le déroulé de la journée. En commençant par une brève
présentation de l’atelier et de mes camarades, j’ai rapidement
pris goût aux activité énoncées.
10h30,
11h, place à la formation de trois groupes après avoir été tiré
au sort. Je suis avec Anne-Laure Pigache, de la compagnie « Jeanne
Simone » qui a arpenté la métropole toulousaine durant 2 ans
pour expérimenter la question du commun. Aujourd’hui, le thème
était tourné sur la vieillesse. Des activités à la manière de
petits ateliers m’a permis de m’interroger sur cette notion avec
la participation de toute la classe. Il était agréable de mêler
moments de lecture, repos, mouvements du corps, dessins, rhétorique,
au moyen d’une boussole que l’on s’échangeait entre camarades
pour choisir un moment souhaité.
Après
une matinée assez chargée en somme, il était temps de prendre du
temps pour échanger entre nous et c’est à 14h que nous avons
partagé un bon repas au réfectoire de l’Usine.
Petite
pause café et c’est reparti pour une courte présentation des
artistes en résidence à l’Usine et de leurs arts qu’ils peuvent
faire en pleine rue, comme Alessandra Flichman qui compte déambuler
dans le quartier de la Reynerie cet été à l’aide d’une
sculpture de bambous…
Tarifs
annoncés, sensations dévoilés, Lola, la personne chargée de la
communication a su me donner envie de découvrir les arts de la rue
en seulement 10 bonnes minutes ! Bon job à elle !
Juste
après est venu un de mes moment préféré, la découverte des
studios du film d’animation « Les kiwis ». Les
figurines en polycarbonate sont mises en mouvement et prises en photo
pour les faire vivre. C’est fou comme je ne m’imaginais pas une
seconde pouvoir apercevoir ce travail pour une chaine de télévision
à Tournefeuille ! Quelle belle démonstration !
Finalement,
après un court débriefing dans la salle des costumes où nous
avions laissé nos affaires à notre arrivée, nous avons quitté les
lieux avec des étoiles plein les yeux.
Sophie
/
En
début de matinée, à l’Usine, nous avons appris à connaître
tous les membres de l’atelier par un tour de table où chacun s’est
présenté. L’atelier et son déroulement ont ensuite été
présentés.
Après
cette introduction, nous avons fait plus ample connaissance avec les
membres du groupe par une activité organisée par la compagnie
« Jeanne Simone ». Tout d’abord, nous avons formulé
une question commune, « Qu’est-ce que je gagne quand je perds ? ».
Cette activité comportait une série d’ateliers qui nous ont
amenés à réfléchir sur cette question, ainsi qu’à prendre
conscience de notre corps et de notre environnement.
Après
le déjeuner, on nous a expliqué ce que sont les arts de rue et les
activités de l’Usine. Nous avons aussi visité les différentes
zones du bâtiment et nous avons conclu la journée par une rencontre
où on nous a expliqué le travail que nous allons réaliser à la
Cartoucherie dans le cadre de l’atelier.
Roxane
/
La
journée de jeudi à l’Usine a été l’occasion pour l’atelier
de briser la glace.
À
travers des exercices d’écriture, de parole, de lecture, de
mouvement et de réflexion, nous avons pu nous laisser aller sans
retenue. L’activité a permis de lancer la réflexion sur l’enjeu
de la vieillesse tout en laissant la question très ouverte. Nous
nous sommes arrêté sur une question centrale : « Qu’est-ce
que je gagne quand je perds ? » Nous avons ensemble gratté
la question autant que possible.
Personnellement,
je n’étais pas familière à ce format d’activité, mais j’ai
trouvé intéressant de débuter l’atelier de cette façon.
Hafsa
/
Venant
d’horizons différents
Cependant regroupés sous un même
toit
Rassemblés autour d’une activité, sans objectif
précis
Dans la découverte de soi à travers des expériences
Activités inhabituelles, à la fois probables et
imprévisibles.
Comment notre corps interagit avec ce qui
l’entoure ?
Comment nos paroles interfèrent avec leur
environnement ?
Nos paroles entrent en symbiose avec l’air
puis disparaissent
Mais interceptés par ce qui l’entourent
Les
murs, les consciences, le sol froid.
Attendons nous une
réponse précise, un écho ?
Un échange précis ?
Il
s’agit d’échanger sans vraiment débattre
Se poser les
bonnes questions qui font réfléchir.
Grâce à cette
improvisation, de mon corps, j’ai pris conscience
Montrant
une nouvelle facette de mon existence,
Comment mon corps se
meut, évolue dans un espace
Comment il vieillit avec ce qui
l’entoure ?
Les activités sont au départ nouveautés
Puis, elle deviennent habituelles,
Je me décide donc
d’utiliser mon joker
Sur le fameux panoptique, érigée dans
les hauteurs,
Je suis telle un omniscient narrateur.
De
la haut, ce que je vois, c’est une place
Une place publique,
abritée
Des corps qui s’activent, attirés par des
points,
Les activités parsèment le sol,
Et regroupent
éphémèrement les personnes
Ne connaissant pas vraiment
l'aboutissement de l’activité,
Partagent des moments,
discutent, réfléchissent autour d’un sujet.
Peu importe leur
passé, seul le présent qu’il vivent ensemble compte
Car il
forgent ensemble leur futur
Comment prendre conscience de
ce qui nous entoure ?
Comment apprécier et redécouvrir ce qui
nous enveloppe ?
Notre corps enseveli dans cette masse
invisible
Et à la fois en contact avec le visible.
Cet
invisible, cet air, ses ondes, en contact avec nos cellules
Influence
bien notre corps
Cet invisible, qui est aussi les
paroles
Transporte nos dires autour de nous
Ce vide qui
propage nos idées
Cette liberté de se mouvoir
Cette
spontanéité,
Cette imprévisibilité
Cette liberté de
s’exprimer
Parler fort, chuchoter
Répondre à côté de
la question, s’interroger.
C’est ce qui fait de cet
espace materiel et immateriel
Une place publique
Cet espace
non mesurable
Ressenti, avec ou sans limite
Pouvant se
propager, défini par ses usages
A quoi bon la limiter
?
Si elle se doit être continuité
Une suite logique entre
le chez soi et le quartier;
Peut-être qu’il y a cette
limite entre privé et public
Cette bordure qui va définir
certains espaces
Cette limite est linguistique,sociale,
imperceptible
Il est donc intéressant de la définir
matériellement
Telle est la question.
Anaïs /
Chère Métropole,
Ce matin à l’Usine, j’ai rencontré la compagnie
Jeanne Simone avec Anne-Laure Pigache, Laure Terrier et Mathias Forge,
tu dois sûrement la connaître elle a déambulé dans ta ville pendant 2
ans. Elle m’a fait découvrir «La Grande Surface», tout est parti d’une
question «Qu’est-ce que je gagne quand je perds», puis nous sommes
rentrés dans un espace où l’on a fait différentes activités : le corps,
l’écoute, l’écriture.. Cela a été l’occasion pour moi d’expérimenter de
nouvelles choses ponctuées de nombreuses surprises tout au long de la
séance.
L’après midi, nous avons visité les lieux et eu l’honneur de
découvrir les coulisses d’une série d’animation «Les Kiwis», avec Twini
et Twiki, les personnages principaux : deux oiseaux très drôles qui
permettent aux enfants d’apprendre l’anglais.
Une journée très intéressante et enrichissante, c’était super!
À bientôt,
Anaïs
PS: Je viens te voir la semaine prochaine au quartier de la Cartoucherie.
Inass /
L'Usine…
C'est endroit dont
j'ignorais l'existence, mais qui m'évoque maintenant énormément de souvenirs
que je n'oublierai pas.
Tout d'abord cette
première rencontre avec l'atelier, ces échanges et activités qu'on a tous
partagé et qui ont véritablement permis de briser la glace.
Entamer un semestre
de cette façon est une expérience unique et inoubliable, qui donne certainement
envie et instaure une excellente atmosphère ! Surtout qu'il est important, à mon
sens, d'avoir une cohésion dans l'atelier et de pouvoir s'entraider entre nous.
Ensuite, l'activité
que nous a préparé la compagnie "Jeanne Simone" était au début intrigante pour la plupart d'entre nous, mais nous a permis de décompresser, passer un bon
moment et mieux se connaître de façon ludique et originale, mais aussi de prendre
conscience de notre corps et de ce qui nous entoure.
Nous avons continué
à échanger pendant un délicieux repas pour enfin découvrir les arts de la rue
grâce à Lola et clôturer par mon moment préféré, la découverte de l'animation
des kiwis, adorables figurines qui nécessitent un travail minutieux pour les
animer et leur donner vie.
Je remercie l'équipe
pour cette excellente journée !
Cyrielle/
Jeudi
30 Janvier 2020
Je
me lève, je me douche, je suis déjà à la bourre pour aller en
cours, une journée banale me direz-vous. Sauf que cette journée
ne se fait pas à l’école mais à l’Usine à Tournefeuille.
Le plan est très clair mais l’Usine est accessible par un seul
bus, qui, bien sûr ne passe que deux fois par heure. Je l’attends 30
minutes sous la pluie, le bus arrive, journée humide. C’est une
fois arrivée à l’Usine que je prends conscience que cette
journée ne sera pas comme les autres. Cette journée se déroule
en partenariat avec la troupe "Jeanne Simone" dont Mathias devient mon
référent pour débuter. La question se pose autour du
vieillissement, qu’est-ce que c’est vieillir pour moi, à quoi
cela me fait penser ? Qu’est ce que je gagne quand je perds ? Le
vieillissement, phénomène qui touche tous les êtres vivants et
pourtant tant que l’on se sent jeune, est-ce que l’on pense
vraiment que cela peut nous arriver ? Ne croyons-nous pas en
l’immortalité quand tout va bien. Mais ne suis-je pas déjà
vieille aux yeux d’enfants plus jeunes, d’adolescents voire même
d’étudiants ?
Uriel /
Mon expérience à L’Usine :
Je souhaiterai commencer par remercier le Centre National des Arts de la Rue de Tournefeuille.
L’ambiance au sein de l’Usine était décontractée et aimable, tous les employés et résidents que nous
avons croisés ont été très aimables avec nous (et le repas délicieux).
La visite des locaux et surtout les discutions sur la programmation de l’année ont été très "fruitives"
(hâte pour certains spectacles comme la Nuit bleue !) J’ai eu la chance d’avoir été forcé de faire du
théâtre lorsque j’étais petit. Quoique réticent au début cela m’avait permis de mieux comprendre
mon corps, mes gestes et sortir des cloisons mentales que je m’étais imposées. J’ai été ravi de pouvoir
retrouver ce plaisir kinesthésique et artistique à travers les activités proposées par la compagnie et
je suis persuadé que ce fut aussi le cas pour beaucoup de mes collègues.
Je stresse beaucoup lors des premiers cours dans un nouvel atelier, ce fut donc une bouffée d’air frais
de pouvoir aborder les sujets et enjeux de l’atelier dans un milieu décontracté et alternatif à celui
des salles de cours.
Anass /
Yedidia/
Suite à notre sortie à l’usine j’ai longuement réfléchi à mon rapport à
l’environnement. Plus précisément comment mon corps se déploie
dans l’espace: avec mes gestes, nos gestes.
En pratiquant déjà de la danse, j’ai presque retrouvé un équilibre
spirituel/corporel ; j’ai ainsi écrit un poème qui reflète les émotions
vécues ce jours-là dans cet après-midi plein de découvertes.
DANSER
Danser
se sentir comme
une libellule
qui virevolte
se penche
tourne
haut dans le ciel
sans faire de bruit ...
Danser
un désir ardent
manifestation de son soi.
Une route
en montée
je veux voyager
devenir un tout
avec le lieu.
Redha/
Avec madame Catherine Aventin et madame Corinne Sadokh on a fait une visite d'un lieu un peu
étrange qui s’appelle l’Usine. En arrivant on voit ce grand bâtiment gris qui a l’air abandonné et
froid qui ressemble à une vielle usine déserte. Ce lieu qui porte le nom Usine mais qui n'a rien à
voir avec l’industrie, en vrai c’est un lieu qui regroupe des gens passionnés, des artistes qui ont
dédié leur vie à l’art de la rue. En rentrant on a été accueillis chaleureusement par l’équipe de
l’Usine qui nous présentait leurs activités et les différentes équipes qui occupent les lieux. J’ai trouvé
très intéressant ce qui se passe sous le toit de l’usine mais je me suis tout de suite posé la question "qu’est-
ce qu'on fait là et c’est quoi le rapport avec notre atelier ?".
Avec l’équipe de l’Usine et mes collègues on a formé 3 équipes afin d’établir une question sur
laquelle on va baser les activités qu’on allait faire et là où ça commence à prendre sens et à
répondre à mes questions de départ, je me suis rendu compte qu’on abordait le sujet des
personnes âgées avec des points de vue différents. À la fin on a abouti à la question « qu’est-ce
que je gagne quand je perds ». Avec cette question on a pénétré dans la grande surface ou on a
fait plein d’activités enrichissantes qui ony permis surtout de briser la glace entre les étudiants de
l’atelier ; c’était comme une sorte de team building, et en vrai pour moi c’était la meilleure
façon d’entamer le semestre qu’on va passer ensemble dans le même atelier.
Attreissa/
Dans la journée du jeudi 30 janvier 2020 nous avons eu une visite sur le site de l'Usine.
Après
un rassemblement à 9h30 sur site, nous avons été conduit à notre
salle de projet la costumerie, salle dédié à la confection de costume
théâtral et de spectacle. Après un débriefing et une prise de
connaissance, nous nous sommes divisés en 3 groupes afin de faire des
activités. De ces 3 groupes, trois questions ont été suscitées et à
partir de ces questions, muni d'une boussole chaque étudiant détenteur
de cette boussole avait la possibilité de choisir une activité qui devra
être exécutée par tout le groupe. Cela a été passionnant. Se faisant
nous avons visité l'atelier des Kiwis, qui est un atelier de films d'animations
pour enfants.
Ce fut un excellent moment passé ce jeudi.
Marina/
L’USINE
Texte
français
Il
y a des gens qui non
et
des gens que oui.
Il
y a des gens qui,
fatigués
de la ville,
et
ses trottoirs sans danse,
descendent
la rue
et
se l'approprient,
demandent
sans
malice.
Qu’est-ce
que je gagne quand je perds?
Il
y a des gens qui comprennent
et
des gens qui ne comprennent pas.
Nous
voulons
jouer
pour jouer,
sentir
pour sentir.
Et
c'est tout.
Qu’est-ce
que je perds quand je gagne?
Combien
pèse la honte.
J'avais
oublié.
Texte
espagnol
Hay
gente que no
y
gente que sí.
Hay
gente que
harta
de la ciudad
y
sus aceras sin bailes
se
lanza a la calle,
y
la hace suya
Preguntando
sin
malicia.
¿Qué
gano cuando pierdo?
Hay
gente que no
Y
gente que si lo entiende.
Queremos
jugar
por jugar
sentir
por sentir.
Y
ya.
¿Qué
pierdo cuando gano?
Cuánto
pesa la vergüenza.
Lo
había olvidado.