24 février 2020

13 février / retour d'exploration du site et premières intentions

Cyrielle /
Quoi de neuf ?

Nous avons commencé la journée en se demandant si nous voudrions vivre sur Mars. Certains pays travaillent sur la construction d’habitation par imprimante 3D. 

Quelques personnes de l’atelier ont eu la chance avec leur atelier de séminaire d’aller voir plusieurs expositions photographiques (à Paris) dont une concernant l’exil et l’immigration. Il est très intéressant de voir qu’une photographie ne fige pas forcément un moment mais qu’elle permet de faire passer des émotions, des expressions. 

Livre conseillé : Chantier interdit au public, de Nicolas Jounin et Claire Braud, 2016 - rédigé par un sociologue sur les gros chantiers. 

Fin de matinée : présentation par groupe des ressentis du site. La majorité des groupes a retenu la densité verticale, l’ombre que ceux-ci produisent, la désertification des espaces publics et le bruit du chantier. Mais ce quartier est entièrement plat, ce qui permet une déambulation facile pour les personnes âgées. Peu de passage de voiture, le quartier est pensé afin de favoriser les déplacement à pied et à vélo. 
Il reste seulement la petite et la grande halle comme architecture marquante d’une histoire passée, histoire qui donne le nom à ce quartier, La Cartoucherie. 
La majorité des étudiants a aussi relevé une incohérence entre le nom et l’usage de La Promenade des Sports. Comment parler de trame verte, lorsque celle-ci est n’est pas continue ? Et comment faire du sport dans un espace exigu qui ne présente aucun mobilier permettant de faire du sport. 

Deux questions sont posées : 
Quelle est l’amplitude du corps par rapport à l’âge ? 
Quel est le taux de propriétaires et de locataires ?

Après-midi :
Nous avons ensuite présenté de manière individuelle nos premières intentions de projet en essayant de se positionner sur le site en fonction des différentes programmations. Un grand nombre d’étudiants se positionne sur la promenade des sports, la petites halle et la grande halle.

09 février 2020

6 février 2020 / à l'école puis sur le site

Thomas /

1/ Quoi de neuf aujourd’hui ? 
  • Nous avons parlé de la conférence « Une économie de la non-dépense » de Gilles Clément, paysagiste. Elle a été proposée dans le cadre du projet Ukronie, organisée par ARESO et l'ensa de Toulouse et que l’on pourra revoir sur la chaine universitaire Canal-U
  • Évocation de l’Asie et des logements indécents qui permettent de loger certaines          population miséreuses mais à proximité de leur travail. Ces modes de vie différents sont corrélés à des relations sociales bien loin de celles que nous connaissons en Occident. On peut par exemple citer une pratique très atypique pour nous et qui parait banale au Japon : louer un ami, une présence humaine le temps d’un café ou d’un repas pour discuter et passer du bon temps !
  •    Nous avons aussi parlé de notre lieu de projet, la Cartoucherie, ancien quartier industriel connu pour sa production de cartouches d’armes à feu dans des usines qui sont encore en partie présentes sur le site. Bien que polluée par l’activité économique  passée, la Cartoucherie accueille aujourd’hui un quartier en pleine construction qui s’est vu attribué un label d’éco-quartier. 

2/ Recherches d’atelier


La lecture d’un travail de recherche d’action participative réalisé par des sociologues et des géographes autour de « la convivialité des seniors » nous a permis de nous faire prendre consciences de certains points de la société qui demeurent assez fastidieux pour ce type de personnes comme la réduction des services en lien direct avec le contact humain au profit de services numériques sur internet. Les personnes âgées sont alors parfois mises à l’écart et notamment lorsqu’il s’agit d’évoquer des conseils qu’on leur donne tels que d’éviter d’utiliser la voiture pour se déplacer. Cela les mène à un repli sur eux et c’est paradoxalement parfois ce qu’ils souhaitent d’une certaine manière quand on sait que bon nombre d’entre eux poursuivent leur vie dans le logement qu’ils ont toujours eu.

Le film «  La ballade de Narayama » donne d’ailleurs un aperçu de l’épreuve du temps, de l’accompagnement de la vieillesse par un rituel ancestral propre aux Japonais où la femme doit gravir une montagne avec un de ses fils et se laisser mourir tout en haut…

Le travail de recherche a également fait émerger la nécessité d’utiliser des modules, sorte de boites programmatiques plus ou moins dispersées dans un site pour créer du lien inter-générationnel entre les populations selon les activités qui pourraient potentiellement s’y dérouler.  De fait, un accueil, un atelier de bricolage, un espace numérique ou encore une bibliothèque et bien d’autres seraient des moyens pour rassembler les populations du quartier et les inciter à partager leurs expériences, leurs connaissances entre eux.

L’article "Vieillissement et espace urbain : Comment la ville peut-elle accompagner le vieillissement en bonne santé des aînés ?" montre que l’architecture et le paysage se doivent de prendre en compte le vieillissement de la population pour créer des espaces qualitatifs en terme d’accessibilité, d’acoustique et qui offrent une certaine quiétude. Il est souvent nécessaire que des services de proximité facilement visibles et accessibles soient pris en compte dans l’aménagement des espaces. Presque de façon utopique, le livre "Vive nos vieux jours" de Quentin Blake nous montre par des dessins la vie active et dynamique de la vieillesse qui ne se laisse pas morfondre et qui conforte l’idée que les plus de 65 ans sont toujours physiquement actifs et représentent tout de même 30 % de la population.

Avec ces premières recherches nous avons donc quelques éléments pour commencer à bâtir une réflexion sur le potentiel culturel d’un quartier inter-générationnel. C’est notamment par une visite du site et une analyse sensible de ce dernier que nous pourrons nous focaliser sur les points forts et faibles du quartier. 


Après-midi de découverte du site en petits groupes :

Roxane, Redha,  Marina et Cyrielle/
Aujourd’hui, jeudi 6 février, c’était la première fois que nous nous rendions à La Cartoucherie.
Dans notre imagination, ce lieu était marqué par son ancienne fonction, par une époque
industrielle qui connue des heures de gloire durant les différentes guerres qui se sont succédées. Or, ce qui nous frappe, c’est qu’il ne reste quasiment plus de traces des manufactures sur le site.
En sortant du tramway, nous voyons énormément de tours sortir de terre, elles ont toutes des hauteurs différentes, mélangeant la brique et le parpaings dans la construction. Le paysage se compose de bâtiments inachevés et de grues dont les premiers mètres sont cachés par des barrières physiques promouvant ce nouveau quartier. Les publicités sont taguées, on ne sait pas si la restructuration est bien perçue où si les gens ont peur du changement et en ont marre des bruits des travaux.
La rue Thomas Dupuy peut être perçue comme une frontière invisible entre les îlots neufs et les îlots en construction. Notre déambulation est linéaire, le plan est orthogonal
. Les voies sont larges, le vent s’y engouffre et nous glace. Les espaces publics sont déserts, ils n’ont pas réellement de fonction apparente.
Pour citer un projet d'il y a deux ans de l'atelier, « La promenade des sports », nous a paru être un espace très étrange. Cette promenade est sectionnée en deux parties, non communicantes, sans aucun sport possible apparent, pas d’aire de jeux, que peut-on faire dans cet espace, si ce n’est faire courir son chien.

Nous n’avons pas ressenti beaucoup de vie, nous supposons que cela est dû au fait que nous y étions en semaine sur une après-midi. Cependant, nous avons pu apercevoir quelques personnes après 16h, les retraités sortent de la sieste, les personnes actives commencent à débaucher et les parents vont récupérer les enfants à l’école. Nous nous demandons aussi pourquoi est-ce qu’il n’y a pas quelques commerces disséminés sur l’ensemble des immeubles au rez-de-chaussée afin d’animer un peu plus les rues.
L’autre particularité de ce quartier est que tous les îlots sont refermés sur eux-même, ils ont tous un espace extérieur commun dans lequel nous avons aussi perçu peu de monde. Nous avons eu la chance de rencontrer Viviane, retraitée de 64 ans, qui habite le bâtiment A de l’habitat participatif. C’est un îlot très vivant qui offre énormément d’activité et de services aux habitants, c’est ainsi que l’on retrouve une salle polyvalente, une cuisine partagée, des salons partagées avec des bibliothèques dans lesquels à termes il y aura des salles à manger, une salle de musique, un atelier de bricolage, un atelier de loisir créatif, des cours de yoga, de sophrologie, etc. Une règle est importante et respecté par tous, entre 13h et 15h il est demandé aux enfants de jouer en silence, aux chiens de ne pas aboyer et interdiction de faire du bricolage ou des travaux. Tout ce qui fait du bruit n’est pas le bienvenu sur cette plage horaire.

Cependant les avions ne cessent pas de voler et le chantier ne s’arrête pas non plus. C’est un quartier très bruyant. Nous avons vu peu de voiture, ce qui est agréable lorsque l’on est piéton ou cycliste sauf le long de la voie du TOEC et le long de l’Avenue de Grande-Bretagne dans laquelle nous retrouvons aussi le tramway.
Nous avons fini notre journée en beauté en visitant les restes des manufactures. À l’intérieur, nous avons fait la rencontre d’Hugo, artiste appartenant au groupe DIRT IN THE WIND. Hugo n’a malheureusement pas pu nous montrer leur studio de montage car ils sont en train de tout démonter. Il nous a confié qu’ils auraient dû quitter les lieux en avril 2019 comme 5 autres groupes d’artistes installés là et qu’il ne leur restait plus qu’un mois pour quitter les lieux. Nous comprenons que ces artistes se soient installés sur cette ancienne friche militaire rempli de tags très inspirants et magnifiques. La lumière aussi en fin de journée fait échos à celle d’une église où l’ombre des colonnes vient donner un rythme.
De la musique a accompagné notre déambulation dans cet espace délaissé par tous, sauf par ces artistes, réalisé par Hugo et son groupe : Sociopark qui réalise quelques évènements à Mix’art Myrys.



Inass, Sophie et Thomas/

Je me réveille ce matin

Par les rayons de soleils chaleureux

Souriant, j’aperçois par la fenêtre

Mon beau quartier sécurisé

J’ai hâte que ces petits arbres deviennent grands

Pour l’instant, mes petits-enfants

s’amusent à grimper, jouer, rigoler 

Entre voisins, on se réunit souvent, 

Pour faire des goûters très bons, 

Je ne peux jamais me sentir seule 

Car à tout moment, 
Je sais que je suis bien entourée 
Il fait bon de vivre dans ce quartier 

Cet après-midi, je sors me promener
les rues sont larges, agréables
J’ai envie de siroter un bon café
On n’a pas beaucoup de commerces, certes
Mais tous les transports sont à proximité
Ce qu’il me manque vraiment, c’est un coeur de quartier
Et je ne comprends pas pourquoi 
tous ces espaces végétaux sont clôturés
Il faudrait un lien entre nous tous 
Des espaces conviviaux 
Car les rares espaces publics sont peu attirants

En rentrant chez moi, il fait déjà nuit 
Ma promenade m’a bien ressourcée
Je me sens fatiguée, j’aurai bien aimé qu’il y ait plus de bancs
Mais l’air est bon et les gens sont bienveillants 

Dans mon quartier, La Cartoucherie. 

Anass, Yédidia et Attreissa /
Je marche dans le silence,
je marche dans un quartier nouveau.
Nul ne m'approche je marche dans le silence.

J'entrevois de loin quelques silhouettes au bout de la rue.
Comme des pions dans un jeu chacun possède son carrefour,
bien placé aux coins de la rue,
je marche dans le silence. 

JE contourne le périmètre d'un quartier,
comme un phénix tu renais de tes cendres.
Quelle est ton histoire ? Qui t'a détuit ? Qui a fait de toi l'espoir d'un quartier nouveau ?
Je m'arrête dans le silence.

L'espoir d'échanger, dialoguer m'est volée,
haut comme ces grues qui grimpent les cieux.
Ce ciel éclipsé par vous, ô grands géants
prédominants sur mon échelle.

J'écoute le silence de
ses enfants imaginaires qui profitent allègrement
des espaces verts qui cachent une lourde histoire.
Quelle est ton histoire ? Quels sont tes secrets ? Qui habite ce quartier nouveau ?
Je repars dans le silence.
 
 
Medhi / 
Que ferons-nous de la Cartoucherie ?
En arrivant sur le site, je me suis senti comme un étranger, peut-être car la typologie des bâtiments qu’on est habitué à voir en ville n’est pas la même. C’est comme un monde idyllique avec des volumes géants qui s’imposent dans le site. J’étais perdu, je n’arrivais pas à savoir où est-ce que j’étais précisément. Il m’a fallu un peu de temps pour comprendre le quartier.
Je suis arrivé en voiture, je suis rentré très vite dans le quartier mais je ne trouvais pas où stationner, heureusement, j’ai trouvé une place handicapée, si je n’avais pas le droit de m’y stationner, la recherche aurait pu continuer indéfiniment.
Je garé ma voiture, j’ai descendu mon vélo, ce n’est pas pareil de marcher que de pédaler, en pédalant, j’ai pu ressentir le site. Le relief, la rugosité, l’adhérence ou l’inadhérente de la roue, la topographie et la possibilité ou pas de circuler.
En dehors du quartier, c’était presque impossible de circuler. J’ai dû me faire trainer.
Au long de mon parcours, j’ai vu des espaces verts aménagés, que j’ai trouvé trop artificiels, on dirait des arbres en plastique, rien n’est improvisé. Pour moi, cette nature n’avait aucun sens d’exister.
J’ai vu des bâtiments, à simple vu, ils se ressemblaient tous, aucun ne se dénotait des autres. Les bâtiments formaient des ilots, avec jardins à l’intérieur. Ces ilots avaient plusieurs accès, et le jardin était le lieu commun à tous les habitants. Les ilots étaient fermés par des clôtures, j’aurait aimé de pouvoir y rentrer sans avoir à attendre que quelqu’un sorte. Ces petits accès seraient des espèces de tunnels de lumière magnifique qui donnerait à une espèce de solarium ouvert qui est le jardin intérieur, un espace immergé de lumière et de chaleur.
Ce lieu magnifique pourrait exister, en ouvrant les ilots et en construisant des bâtiments moins hauts.
Ce lieu pourrait exister.
Avant de partir, je suis passé à côté de quelques commerces, c’était assez animé et très vivant.
Comme j’aime ces espaces, ou règne la convivialité et où il se passe quelque chose, contrairement à l’extérieur, un lieu isolé et perdu, n’espérons pas pour toujours.



Anaïs/
Une après-midi à la Cartoucherie  
Nous décidons de partir de l’école en voiture, après quelques minutes de trajet, nous arrivons sur le site.

Je débute cette visite près de la ligne du tramway, on ressent bien la ville avec ses bruits de voitures, les commerces, un café et les personnes.

Puis je décide de partir à la découverte de cette éco-quartier, je déambule dans ces espaces publics vides et très vite plongés dans l’ombre par ces immeubles. Avec mes camarades, nous entrons dans l’un d’entre eux, une cour intérieure s’y trouve beaucoup plus petite que ce que nous pouvons imaginer de l’extérieur. Il y a des cheminements et au milieu trois bancs à la vue de tous qui n’invitent pas vraiment à la détente.

Les immeubles sont tous hétérogènes et il n’y a pas de présence de commerce en rez-de-chaussée comme peuvent le laisser paraître les brochures du projet. Les grands axes créent des couloirs de vent qui siffle dans mes oreilles repris très vite par le bruit des chantiers. Je suis très étonnée de l’ambiance de ce quartier et de l’échelle de ces bâtiments très hauts. J’oubliais, il faut densifier! Ah oui mais les personnes sont où ? Je me balade seule.

J’arrive enfin devant les halles de la Cartoucherie, lieu historique du site avec son architecture qui lui est propre et ses pignons en brique. Devant l’entrée principale, par un petit espace j’entrevois l’intérieur de celles-ci qui est devenu un lieu d’expression avec du street art mais aussi un atelier de bricolage.

Soudainement en empruntant une allée, je perçois un bâtiment très coloré, intriguée, je pars à la découverte de celui-ci. Il s’agit de l’école, j’entends des enfants jouer dans la cour, un lieu de vie.
C’est l’heure de la sortie de l’école. Les enfants sont heureux de retrouver leurs parents mais repartent très vite car il n’y a pas d’espace aménagé devant pour qu’ils puissent continuer de s’amuser.
Devant l’école, la vue qui leur est offerte est un parking vide, sans fonction pour le moment. Je remarque vite que celui-ci est utilisé comme un espace de passage.

Avec mon groupe, nous décidons de prendre un peu de hauteur, nous prenons l’ascenseur du parking Barry Indigo juste à côté de l’école et direction le dernier étage. Arrivés en haut nous avons une vue sur l’ensemble de ce nouveau quartier.
Après avoir pris un peu de vitamine avec quelques rayons de soleil, nous redescendons.

Je continue de marcher en suivant les limites de ce site. J’arrive enfin aux espaces en friche, qui me rappelle bien l’ampleur de ce projet et sa temporalité.
Un peu plus de personnes déambulent dans les rues mais la traversent seulement, les bruits de chantier se sont arrêter et le soleil commence à se coucher.

La fin d’après-midi s’achève comme au début de celle-ci dans l’ombre.



03 février 2020

30 janvier 2020 / 1e séance à l'Usine avec la compagnie Jeanne Simone

Textes libres pour des retours sur la journée à l'Usine...


Thomas /

9h30, j’arrive à l’Usine, endroit que je ne connaissais pas et qui me questionne… Façade grise, entrée tournée vers l’intérieur, a priori pas très accueillant mais je n’imaginais pas ce qui m’attendais. Une fois passée la porte vitrée, la révélation de l’espace m’a plongé dans mon imagination, m’a laissé pensif sur le déroulé de la journée. En commençant par une brève présentation de l’atelier et de mes camarades, j’ai rapidement pris goût aux activité énoncées.

10h30, 11h, place à la formation de trois groupes après avoir été tiré au sort. Je suis avec Anne-Laure Pigache, de la compagnie « Jeanne Simone » qui a arpenté la métropole toulousaine durant 2 ans pour expérimenter la question du commun. Aujourd’hui, le thème était tourné sur la vieillesse. Des activités à la manière de petits ateliers m’a permis de m’interroger sur cette notion avec la participation de toute la classe. Il était agréable de mêler moments de lecture, repos, mouvements du corps, dessins, rhétorique, au moyen d’une boussole que l’on s’échangeait entre camarades pour choisir un moment souhaité.

Après une matinée assez chargée en somme, il était temps de prendre du temps pour échanger entre nous et c’est à 14h que nous avons partagé un bon repas au réfectoire de l’Usine.

Petite pause café et c’est reparti pour une courte présentation des artistes en résidence à l’Usine et de leurs arts qu’ils peuvent faire en pleine rue, comme Alessandra Flichman qui compte déambuler dans le quartier de la Reynerie cet été à l’aide d’une sculpture de bambous…

Tarifs annoncés, sensations dévoilés, Lola, la personne chargée de la communication a su me donner envie de découvrir les arts de la rue en seulement 10 bonnes minutes ! Bon job à elle !

Juste après est venu un de mes moment préféré, la découverte des studios du film d’animation « Les kiwis ». Les figurines en polycarbonate sont mises en mouvement et prises en photo pour les faire vivre. C’est fou comme je ne m’imaginais pas une seconde pouvoir apercevoir ce travail pour une chaine de télévision à Tournefeuille ! Quelle belle démonstration !

Finalement, après un court débriefing dans la salle des costumes où nous avions laissé nos affaires à notre arrivée, nous avons quitté les lieux avec des étoiles plein les yeux.



Sophie /

En début de matinée, à l’Usine, nous avons appris à connaître tous les membres de l’atelier par un tour de table où chacun s’est présenté. L’atelier et son déroulement ont ensuite été présentés.

Après cette introduction, nous avons fait plus ample connaissance avec les membres du groupe par une activité organisée par la compagnie « Jeanne Simone ». Tout d’abord, nous avons formulé une question commune, « Qu’est-ce que je gagne quand je perds ? ». Cette activité comportait une série d’ateliers qui nous ont amenés à réfléchir sur cette question, ainsi qu’à prendre conscience de notre corps et de notre environnement.

Après le déjeuner, on nous a expliqué ce que sont les arts de rue et les activités de l’Usine. Nous avons aussi visité les différentes zones du bâtiment et nous avons conclu la journée par une rencontre où on nous a expliqué le travail que nous allons réaliser à la Cartoucherie dans le cadre de l’atelier.



Roxane /

La journée de jeudi à l’Usine a été l’occasion pour l’atelier de briser la glace.

À travers des exercices d’écriture, de parole, de lecture, de mouvement et de réflexion, nous avons pu nous laisser aller sans retenue. L’activité a permis de lancer la réflexion sur l’enjeu de la vieillesse tout en laissant la question très ouverte. Nous nous sommes arrêté sur une question centrale : « Qu’est-ce que je gagne quand je perds ? » Nous avons ensemble gratté la question autant que possible.

Personnellement, je n’étais pas familière à ce format d’activité, mais j’ai trouvé intéressant de débuter l’atelier de cette façon. 

Hafsa /

Venant d’horizons différents
Cependant regroupés sous un même toit
Rassemblés autour d’une activité, sans objectif précis
Dans la découverte de soi à travers des expériences
Activités inhabituelles, à la fois probables et imprévisibles.

Comment notre corps interagit avec ce qui l’entoure ?
Comment nos paroles interfèrent avec leur environnement ?
Nos paroles entrent en symbiose avec l’air puis disparaissent
Mais interceptés par ce qui l’entourent
Les murs, les consciences, le sol froid.

Attendons nous une réponse précise, un écho ?
Un échange précis ?
Il s’agit d’échanger sans vraiment débattre
Se poser les bonnes questions qui font réfléchir.

Grâce à cette improvisation, de mon corps, j’ai pris conscience
Montrant une nouvelle facette de mon existence,
Comment mon corps se meut, évolue dans un espace
Comment il vieillit avec ce qui l’entoure ?

Les activités sont au départ nouveautés
Puis, elle deviennent habituelles,
Je me décide donc d’utiliser mon joker
Sur le fameux panoptique, érigée dans les hauteurs,
Je suis telle un omniscient narrateur.

De la haut, ce que je vois, c’est une place
Une place publique, abritée
Des corps qui s’activent, attirés par des points,
Les activités parsèment le sol,
Et regroupent éphémèrement les personnes

Ne connaissant pas vraiment l'aboutissement de l’activité,
Partagent des moments, discutent, réfléchissent autour d’un sujet.
Peu importe leur passé, seul le présent qu’il vivent ensemble compte
Car il forgent ensemble leur futur

Comment prendre conscience de ce qui nous entoure ?
Comment apprécier et redécouvrir ce qui nous enveloppe ?
Notre corps enseveli dans cette masse invisible
Et à la fois en contact avec le visible.




Cet invisible, cet air, ses ondes, en contact avec nos cellules
Influence bien notre corps
Cet invisible, qui est aussi les paroles
Transporte nos dires autour de nous
Ce vide qui propage nos idées

Cette liberté de se mouvoir
Cette spontanéité,
Cette imprévisibilité
Cette liberté de s’exprimer
Parler fort, chuchoter
Répondre à côté de la question, s’interroger.

C’est ce qui fait de cet espace materiel et immateriel
Une place publique
Cet espace non mesurable
Ressenti, avec ou sans limite
Pouvant se propager, défini par ses usages

A quoi bon la limiter ?
Si elle se doit être continuité
Une suite logique entre le chez soi et le quartier;

Peut-être qu’il y a cette limite entre privé et public
Cette bordure qui va définir certains espaces
Cette limite est linguistique,sociale, imperceptible
Il est donc intéressant de la définir matériellement

Telle est la question.

Anaïs / 
Chère Métropole,

Ce matin à l’Usine, j’ai rencontré la compagnie Jeanne Simone avec Anne-Laure Pigache, Laure Terrier et Mathias Forge, tu dois sûrement la connaître elle a déambulé dans ta ville pendant 2 ans. Elle m’a fait découvrir «La Grande Surface», tout est parti d’une question «Qu’est-ce que je gagne quand je perds», puis nous sommes rentrés dans un espace où l’on a fait différentes activités : le corps, l’écoute, l’écriture.. Cela a été l’occasion pour moi d’expérimenter de nouvelles choses ponctuées de nombreuses surprises tout au long de la séance.
L’après midi, nous avons visité les lieux et eu l’honneur de découvrir les coulisses d’une série d’animation «Les Kiwis», avec Twini et Twiki, les personnages principaux : deux oiseaux très drôles qui permettent aux enfants d’apprendre l’anglais.
Une journée très intéressante et enrichissante, c’était super!

À bientôt,
Anaïs

PS: Je viens te voir la semaine prochaine au quartier de la Cartoucherie.

Inass / 
L'Usine…
C'est endroit dont j'ignorais l'existence, mais qui m'évoque maintenant énormément de souvenirs que je n'oublierai pas.
Tout d'abord cette première rencontre avec l'atelier, ces échanges et activités qu'on a tous partagé et qui ont véritablement permis de briser la glace.
Entamer un semestre de cette façon est une expérience unique et inoubliable, qui donne certainement envie et instaure une excellente atmosphère ! Surtout qu'il est important, à mon sens, d'avoir une cohésion dans l'atelier et de pouvoir s'entraider entre nous.
Ensuite, l'activité que nous a préparé la compagnie "Jeanne Simone" était au début intrigante pour la plupart d'entre nous, mais nous a permis de décompresser, passer un bon moment et mieux se connaître de façon ludique et originale, mais aussi de prendre conscience de notre corps et de ce qui nous entoure.
Nous avons continué à échanger pendant un délicieux repas pour enfin découvrir les arts de la rue grâce à Lola et clôturer par mon moment préféré, la découverte de l'animation des kiwis, adorables figurines qui nécessitent un travail minutieux pour les animer et leur donner vie.
Je remercie l'équipe pour cette excellente journée !

Cyrielle/
Jeudi 30 Janvier 2020
Je me lève, je me douche, je suis déjà à la bourre pour aller en cours, une journée banale me direz-vous. Sauf que cette journée ne se fait pas à l’école mais à l’Usine à Tournefeuille. Le plan est très clair mais l’Usine est accessible par un seul bus, qui, bien sûr ne passe que deux fois par heure. Je l’attends 30 minutes sous la pluie, le bus arrive, journée humide. C’est une fois arrivée à l’Usine que je prends conscience que cette journée ne sera pas comme les autres. Cette journée se déroule en partenariat avec la troupe "Jeanne Simone" dont Mathias devient mon référent pour débuter. La question se pose autour du vieillissement, qu’est-ce que c’est vieillir pour moi, à quoi cela me fait penser ? Qu’est ce que je gagne quand je perds ? Le vieillissement, phénomène qui touche tous les êtres vivants et pourtant tant que l’on se sent jeune, est-ce que l’on pense vraiment que cela peut nous arriver ? Ne croyons-nous pas en l’immortalité quand tout va bien. Mais ne suis-je pas déjà vieille aux yeux d’enfants plus jeunes, d’adolescents voire même d’étudiants ? 


Uriel /


Mon expérience à L’Usine :


Je souhaiterai commencer par remercier le Centre National des Arts de la Rue de Tournefeuille. L’ambiance au sein de l’Usine était décontractée et aimable, tous les employés et résidents que nous avons croisés ont été très aimables avec nous (et le repas délicieux).
La visite des locaux et surtout les discutions sur la programmation de l’année ont été très "fruitives" (hâte pour certains spectacles comme la Nuit bleue !) J’ai eu la chance d’avoir été forcé de faire du théâtre lorsque j’étais petit. Quoique réticent au début cela m’avait permis de mieux comprendre mon corps, mes gestes et sortir des cloisons mentales que je m’étais imposées. J’ai été ravi de pouvoir retrouver ce plaisir kinesthésique et artistique à travers les activités proposées par la compagnie et je suis persuadé que ce fut aussi le cas pour beaucoup de mes collègues.
Je stresse beaucoup lors des premiers cours dans un nouvel atelier, ce fut donc une bouffée d’air frais de pouvoir aborder les sujets et enjeux de l’atelier dans un milieu décontracté et alternatif à celui des salles de cours.
 
Anass /

Yedidia/


Suite à notre sortie à l’usine j’ai longuement réfléchi à mon rapport à l’environnement. Plus précisément comment mon corps se déploie dans l’espace: avec mes gestes, nos gestes.
En pratiquant déjà de la danse, j’ai presque retrouvé un équilibre spirituel/corporel ; j’ai ainsi écrit un poème qui reflète les émotions vécues ce jours-là dans cet après-midi plein de découvertes. 


DANSER 

Danser
se sentir comme une libellule
qui virevolte
se penche
tourne
haut dans le ciel sans faire de bruit ... 


Danser
un désir ardent manifestation de son soi. Une route
en montée
je veux voyager
devenir un tout
avec le lieu. 


Redha/



Avec madame Catherine Aventin et madame Corinne Sadokh on a fait une visite d'un lieu un peu étrange qui s’appelle l’Usine. En arrivant on voit ce grand bâtiment gris qui a l’air abandonné et froid qui ressemble à une vielle usine déserte. Ce lieu qui porte le nom Usine mais qui n'a rien à voir avec l’industrie, en vrai c’est un lieu qui regroupe des gens passionnés, des artistes qui ont dédié leur vie à l’art de la rue. En rentrant on a été accueillis chaleureusement par l’équipe de l’Usine qui nous présentait leurs activités et les différentes équipes qui occupent les lieux. J’ai trouvé très intéressant ce qui se passe sous le toit de l’usine mais je me suis tout de suite posé la question "qu’est- ce qu'on fait là et c’est quoi le rapport avec notre atelier ?".
Avec l’équipe de l’Usine et mes collègues on a formé 3 équipes afin d’établir une question sur laquelle on va baser les activités qu’on allait faire et là où ça commence à prendre sens et à répondre à mes questions de départ, je me suis rendu compte qu’on abordait le sujet des personnes âgées avec des points de vue différents. À la fin on a abouti à la question « qu’est-ce que je gagne quand je perds ». Avec cette question on a pénétré dans la grande surface ou on a fait plein d’activités enrichissantes qui ony permis surtout de briser la glace entre les étudiants de l’atelier ; c’était comme une sorte de team building, et en vrai pour moi c’était la meilleure façon d’entamer le semestre qu’on va passer ensemble dans le même atelier. 



Attreissa/
Dans la journée du jeudi 30 janvier 2020 nous avons eu une visite sur le site de l'Usine.

Après un rassemblement à 9h30 sur  site, nous avons été conduit à notre salle de projet la costumerie, salle dédié à la confection de costume théâtral et de spectacle. Après un débriefing et une prise de connaissance, nous nous sommes divisés en 3  groupes afin de faire des activités. De ces 3 groupes, trois questions ont été suscitées et à partir de ces questions, muni d'une boussole chaque étudiant détenteur de cette boussole avait la possibilité de choisir une activité qui devra être exécutée  par tout le groupe. Cela a été passionnant. Se faisant nous avons visité l'atelier des Kiwis, qui est un atelier de films d'animations pour enfants.

Ce fut un excellent moment passé ce jeudi.

Marina/

L’USINE

Texte français

Il y a des gens qui non
et des gens que oui.

Il y a des gens qui,
fatigués de la ville,
et ses trottoirs sans danse,
descendent la rue 
et se l'approprient,
demandent 
sans malice.

Qu’est-ce que je gagne quand je perds?

Il y a des gens qui comprennent 
et des gens qui ne comprennent pas.

Nous voulons
jouer pour jouer,
sentir pour sentir.

Et c'est tout.

Qu’est-ce que je perds quand je gagne?

Combien pèse la honte.
J'avais oublié.

Texte espagnol
Hay gente que no
y gente que sí.

Hay gente que
harta de la ciudad
y sus aceras sin bailes
se lanza a la calle,
y la hace suya
Preguntando
sin malicia.

¿Qué gano cuando pierdo?

Hay gente que no
Y gente que si lo entiende.

Queremos
jugar por jugar
sentir por sentir.

Y ya.

¿Qué pierdo cuando gano?

Cuánto pesa la vergüenza.
Lo había olvidado.