03 février 2020

30 janvier 2020 / 1e séance à l'Usine avec la compagnie Jeanne Simone

Textes libres pour des retours sur la journée à l'Usine...


Thomas /

9h30, j’arrive à l’Usine, endroit que je ne connaissais pas et qui me questionne… Façade grise, entrée tournée vers l’intérieur, a priori pas très accueillant mais je n’imaginais pas ce qui m’attendais. Une fois passée la porte vitrée, la révélation de l’espace m’a plongé dans mon imagination, m’a laissé pensif sur le déroulé de la journée. En commençant par une brève présentation de l’atelier et de mes camarades, j’ai rapidement pris goût aux activité énoncées.

10h30, 11h, place à la formation de trois groupes après avoir été tiré au sort. Je suis avec Anne-Laure Pigache, de la compagnie « Jeanne Simone » qui a arpenté la métropole toulousaine durant 2 ans pour expérimenter la question du commun. Aujourd’hui, le thème était tourné sur la vieillesse. Des activités à la manière de petits ateliers m’a permis de m’interroger sur cette notion avec la participation de toute la classe. Il était agréable de mêler moments de lecture, repos, mouvements du corps, dessins, rhétorique, au moyen d’une boussole que l’on s’échangeait entre camarades pour choisir un moment souhaité.

Après une matinée assez chargée en somme, il était temps de prendre du temps pour échanger entre nous et c’est à 14h que nous avons partagé un bon repas au réfectoire de l’Usine.

Petite pause café et c’est reparti pour une courte présentation des artistes en résidence à l’Usine et de leurs arts qu’ils peuvent faire en pleine rue, comme Alessandra Flichman qui compte déambuler dans le quartier de la Reynerie cet été à l’aide d’une sculpture de bambous…

Tarifs annoncés, sensations dévoilés, Lola, la personne chargée de la communication a su me donner envie de découvrir les arts de la rue en seulement 10 bonnes minutes ! Bon job à elle !

Juste après est venu un de mes moment préféré, la découverte des studios du film d’animation « Les kiwis ». Les figurines en polycarbonate sont mises en mouvement et prises en photo pour les faire vivre. C’est fou comme je ne m’imaginais pas une seconde pouvoir apercevoir ce travail pour une chaine de télévision à Tournefeuille ! Quelle belle démonstration !

Finalement, après un court débriefing dans la salle des costumes où nous avions laissé nos affaires à notre arrivée, nous avons quitté les lieux avec des étoiles plein les yeux.



Sophie /

En début de matinée, à l’Usine, nous avons appris à connaître tous les membres de l’atelier par un tour de table où chacun s’est présenté. L’atelier et son déroulement ont ensuite été présentés.

Après cette introduction, nous avons fait plus ample connaissance avec les membres du groupe par une activité organisée par la compagnie « Jeanne Simone ». Tout d’abord, nous avons formulé une question commune, « Qu’est-ce que je gagne quand je perds ? ». Cette activité comportait une série d’ateliers qui nous ont amenés à réfléchir sur cette question, ainsi qu’à prendre conscience de notre corps et de notre environnement.

Après le déjeuner, on nous a expliqué ce que sont les arts de rue et les activités de l’Usine. Nous avons aussi visité les différentes zones du bâtiment et nous avons conclu la journée par une rencontre où on nous a expliqué le travail que nous allons réaliser à la Cartoucherie dans le cadre de l’atelier.



Roxane /

La journée de jeudi à l’Usine a été l’occasion pour l’atelier de briser la glace.

À travers des exercices d’écriture, de parole, de lecture, de mouvement et de réflexion, nous avons pu nous laisser aller sans retenue. L’activité a permis de lancer la réflexion sur l’enjeu de la vieillesse tout en laissant la question très ouverte. Nous nous sommes arrêté sur une question centrale : « Qu’est-ce que je gagne quand je perds ? » Nous avons ensemble gratté la question autant que possible.

Personnellement, je n’étais pas familière à ce format d’activité, mais j’ai trouvé intéressant de débuter l’atelier de cette façon. 

Hafsa /

Venant d’horizons différents
Cependant regroupés sous un même toit
Rassemblés autour d’une activité, sans objectif précis
Dans la découverte de soi à travers des expériences
Activités inhabituelles, à la fois probables et imprévisibles.

Comment notre corps interagit avec ce qui l’entoure ?
Comment nos paroles interfèrent avec leur environnement ?
Nos paroles entrent en symbiose avec l’air puis disparaissent
Mais interceptés par ce qui l’entourent
Les murs, les consciences, le sol froid.

Attendons nous une réponse précise, un écho ?
Un échange précis ?
Il s’agit d’échanger sans vraiment débattre
Se poser les bonnes questions qui font réfléchir.

Grâce à cette improvisation, de mon corps, j’ai pris conscience
Montrant une nouvelle facette de mon existence,
Comment mon corps se meut, évolue dans un espace
Comment il vieillit avec ce qui l’entoure ?

Les activités sont au départ nouveautés
Puis, elle deviennent habituelles,
Je me décide donc d’utiliser mon joker
Sur le fameux panoptique, érigée dans les hauteurs,
Je suis telle un omniscient narrateur.

De la haut, ce que je vois, c’est une place
Une place publique, abritée
Des corps qui s’activent, attirés par des points,
Les activités parsèment le sol,
Et regroupent éphémèrement les personnes

Ne connaissant pas vraiment l'aboutissement de l’activité,
Partagent des moments, discutent, réfléchissent autour d’un sujet.
Peu importe leur passé, seul le présent qu’il vivent ensemble compte
Car il forgent ensemble leur futur

Comment prendre conscience de ce qui nous entoure ?
Comment apprécier et redécouvrir ce qui nous enveloppe ?
Notre corps enseveli dans cette masse invisible
Et à la fois en contact avec le visible.




Cet invisible, cet air, ses ondes, en contact avec nos cellules
Influence bien notre corps
Cet invisible, qui est aussi les paroles
Transporte nos dires autour de nous
Ce vide qui propage nos idées

Cette liberté de se mouvoir
Cette spontanéité,
Cette imprévisibilité
Cette liberté de s’exprimer
Parler fort, chuchoter
Répondre à côté de la question, s’interroger.

C’est ce qui fait de cet espace materiel et immateriel
Une place publique
Cet espace non mesurable
Ressenti, avec ou sans limite
Pouvant se propager, défini par ses usages

A quoi bon la limiter ?
Si elle se doit être continuité
Une suite logique entre le chez soi et le quartier;

Peut-être qu’il y a cette limite entre privé et public
Cette bordure qui va définir certains espaces
Cette limite est linguistique,sociale, imperceptible
Il est donc intéressant de la définir matériellement

Telle est la question.

Anaïs / 
Chère Métropole,

Ce matin à l’Usine, j’ai rencontré la compagnie Jeanne Simone avec Anne-Laure Pigache, Laure Terrier et Mathias Forge, tu dois sûrement la connaître elle a déambulé dans ta ville pendant 2 ans. Elle m’a fait découvrir «La Grande Surface», tout est parti d’une question «Qu’est-ce que je gagne quand je perds», puis nous sommes rentrés dans un espace où l’on a fait différentes activités : le corps, l’écoute, l’écriture.. Cela a été l’occasion pour moi d’expérimenter de nouvelles choses ponctuées de nombreuses surprises tout au long de la séance.
L’après midi, nous avons visité les lieux et eu l’honneur de découvrir les coulisses d’une série d’animation «Les Kiwis», avec Twini et Twiki, les personnages principaux : deux oiseaux très drôles qui permettent aux enfants d’apprendre l’anglais.
Une journée très intéressante et enrichissante, c’était super!

À bientôt,
Anaïs

PS: Je viens te voir la semaine prochaine au quartier de la Cartoucherie.

Inass / 
L'Usine…
C'est endroit dont j'ignorais l'existence, mais qui m'évoque maintenant énormément de souvenirs que je n'oublierai pas.
Tout d'abord cette première rencontre avec l'atelier, ces échanges et activités qu'on a tous partagé et qui ont véritablement permis de briser la glace.
Entamer un semestre de cette façon est une expérience unique et inoubliable, qui donne certainement envie et instaure une excellente atmosphère ! Surtout qu'il est important, à mon sens, d'avoir une cohésion dans l'atelier et de pouvoir s'entraider entre nous.
Ensuite, l'activité que nous a préparé la compagnie "Jeanne Simone" était au début intrigante pour la plupart d'entre nous, mais nous a permis de décompresser, passer un bon moment et mieux se connaître de façon ludique et originale, mais aussi de prendre conscience de notre corps et de ce qui nous entoure.
Nous avons continué à échanger pendant un délicieux repas pour enfin découvrir les arts de la rue grâce à Lola et clôturer par mon moment préféré, la découverte de l'animation des kiwis, adorables figurines qui nécessitent un travail minutieux pour les animer et leur donner vie.
Je remercie l'équipe pour cette excellente journée !

Cyrielle/
Jeudi 30 Janvier 2020
Je me lève, je me douche, je suis déjà à la bourre pour aller en cours, une journée banale me direz-vous. Sauf que cette journée ne se fait pas à l’école mais à l’Usine à Tournefeuille. Le plan est très clair mais l’Usine est accessible par un seul bus, qui, bien sûr ne passe que deux fois par heure. Je l’attends 30 minutes sous la pluie, le bus arrive, journée humide. C’est une fois arrivée à l’Usine que je prends conscience que cette journée ne sera pas comme les autres. Cette journée se déroule en partenariat avec la troupe "Jeanne Simone" dont Mathias devient mon référent pour débuter. La question se pose autour du vieillissement, qu’est-ce que c’est vieillir pour moi, à quoi cela me fait penser ? Qu’est ce que je gagne quand je perds ? Le vieillissement, phénomène qui touche tous les êtres vivants et pourtant tant que l’on se sent jeune, est-ce que l’on pense vraiment que cela peut nous arriver ? Ne croyons-nous pas en l’immortalité quand tout va bien. Mais ne suis-je pas déjà vieille aux yeux d’enfants plus jeunes, d’adolescents voire même d’étudiants ? 


Uriel /


Mon expérience à L’Usine :


Je souhaiterai commencer par remercier le Centre National des Arts de la Rue de Tournefeuille. L’ambiance au sein de l’Usine était décontractée et aimable, tous les employés et résidents que nous avons croisés ont été très aimables avec nous (et le repas délicieux).
La visite des locaux et surtout les discutions sur la programmation de l’année ont été très "fruitives" (hâte pour certains spectacles comme la Nuit bleue !) J’ai eu la chance d’avoir été forcé de faire du théâtre lorsque j’étais petit. Quoique réticent au début cela m’avait permis de mieux comprendre mon corps, mes gestes et sortir des cloisons mentales que je m’étais imposées. J’ai été ravi de pouvoir retrouver ce plaisir kinesthésique et artistique à travers les activités proposées par la compagnie et je suis persuadé que ce fut aussi le cas pour beaucoup de mes collègues.
Je stresse beaucoup lors des premiers cours dans un nouvel atelier, ce fut donc une bouffée d’air frais de pouvoir aborder les sujets et enjeux de l’atelier dans un milieu décontracté et alternatif à celui des salles de cours.
 
Anass /

Yedidia/


Suite à notre sortie à l’usine j’ai longuement réfléchi à mon rapport à l’environnement. Plus précisément comment mon corps se déploie dans l’espace: avec mes gestes, nos gestes.
En pratiquant déjà de la danse, j’ai presque retrouvé un équilibre spirituel/corporel ; j’ai ainsi écrit un poème qui reflète les émotions vécues ce jours-là dans cet après-midi plein de découvertes. 


DANSER 

Danser
se sentir comme une libellule
qui virevolte
se penche
tourne
haut dans le ciel sans faire de bruit ... 


Danser
un désir ardent manifestation de son soi. Une route
en montée
je veux voyager
devenir un tout
avec le lieu. 


Redha/



Avec madame Catherine Aventin et madame Corinne Sadokh on a fait une visite d'un lieu un peu étrange qui s’appelle l’Usine. En arrivant on voit ce grand bâtiment gris qui a l’air abandonné et froid qui ressemble à une vielle usine déserte. Ce lieu qui porte le nom Usine mais qui n'a rien à voir avec l’industrie, en vrai c’est un lieu qui regroupe des gens passionnés, des artistes qui ont dédié leur vie à l’art de la rue. En rentrant on a été accueillis chaleureusement par l’équipe de l’Usine qui nous présentait leurs activités et les différentes équipes qui occupent les lieux. J’ai trouvé très intéressant ce qui se passe sous le toit de l’usine mais je me suis tout de suite posé la question "qu’est- ce qu'on fait là et c’est quoi le rapport avec notre atelier ?".
Avec l’équipe de l’Usine et mes collègues on a formé 3 équipes afin d’établir une question sur laquelle on va baser les activités qu’on allait faire et là où ça commence à prendre sens et à répondre à mes questions de départ, je me suis rendu compte qu’on abordait le sujet des personnes âgées avec des points de vue différents. À la fin on a abouti à la question « qu’est-ce que je gagne quand je perds ». Avec cette question on a pénétré dans la grande surface ou on a fait plein d’activités enrichissantes qui ony permis surtout de briser la glace entre les étudiants de l’atelier ; c’était comme une sorte de team building, et en vrai pour moi c’était la meilleure façon d’entamer le semestre qu’on va passer ensemble dans le même atelier. 



Attreissa/
Dans la journée du jeudi 30 janvier 2020 nous avons eu une visite sur le site de l'Usine.

Après un rassemblement à 9h30 sur  site, nous avons été conduit à notre salle de projet la costumerie, salle dédié à la confection de costume théâtral et de spectacle. Après un débriefing et une prise de connaissance, nous nous sommes divisés en 3  groupes afin de faire des activités. De ces 3 groupes, trois questions ont été suscitées et à partir de ces questions, muni d'une boussole chaque étudiant détenteur de cette boussole avait la possibilité de choisir une activité qui devra être exécutée  par tout le groupe. Cela a été passionnant. Se faisant nous avons visité l'atelier des Kiwis, qui est un atelier de films d'animations pour enfants.

Ce fut un excellent moment passé ce jeudi.

Marina/

L’USINE

Texte français

Il y a des gens qui non
et des gens que oui.

Il y a des gens qui,
fatigués de la ville,
et ses trottoirs sans danse,
descendent la rue 
et se l'approprient,
demandent 
sans malice.

Qu’est-ce que je gagne quand je perds?

Il y a des gens qui comprennent 
et des gens qui ne comprennent pas.

Nous voulons
jouer pour jouer,
sentir pour sentir.

Et c'est tout.

Qu’est-ce que je perds quand je gagne?

Combien pèse la honte.
J'avais oublié.

Texte espagnol
Hay gente que no
y gente que sí.

Hay gente que
harta de la ciudad
y sus aceras sin bailes
se lanza a la calle,
y la hace suya
Preguntando
sin malicia.

¿Qué gano cuando pierdo?

Hay gente que no
Y gente que si lo entiende.

Queremos
jugar por jugar
sentir por sentir.

Y ya.

¿Qué pierdo cuando gano?

Cuánto pesa la vergüenza.
Lo había olvidado.