Par Macarena et Adrien
Nous avons commencé notre journée
d’atelier par un petit « Quoi de neuf ? » dans lequel
les personnes volontaires peuvent partager des expériences ou des
réflexions vécues dans la semaine.
Péroline nous a parlé de sa lecture
actuelle : Le Pouvoir de faire, de Patrick Bouchain et
Jack Lang, qui retrace la période prolifique des années 1980 dans la
réalisation de projets dits « alternatifs ».
Jessica et Macarena
ont ensuite fait part de leurs récentes visites à Paris et Cahors
qui nous ont permis d’aborder les échelles et fonctions des
villes en France. Avec la centralisation et la mise en place des
villes dominantes, les espaces attractifs absorbent le dynamisme et
les activités autour. Dans l’exemple de Toulouse et des villes de
proximité, Cahors est le type de ville qui a eu des rénovations
dans le centre historique, mais qui a du mal à attirer de la
population qui la fasse vivre. L’absence des ressources de travail
est aussi un facteur important. C’était aussi intéressant
comparer deux villes de la même échelle, comme Cahors et Albi, et
voir les différentes manières de développement.
Après ce tour de table qui nous a
permis de débattre et d’échanger, nous sommes passés à la
restitution de nos trois différentes visites de site qu’étaient
les écoquartiers d’Andromède, Borderouge et Cartoucherie. Par
l’intermédiaire de planches agrémentés de plans, et de croquis,
nous avons pu partager les réflexions et explorations faites la
semaine dernière. Dans les trois cas d’étude, nous avons observé
et mis en évidence bon nombre d’éléments communs :
Tous les groupes, et en particulier les
étudiantes Québécoises, ont été très surpris par les imposantes
clôtures autour de chaque cœur d’îlot. Ces dispositifs,
« justifiés » par la demande en sécurité que l’on
peut plus trouver en France qu’au Canada, cloisonnent les espaces
de manière brutale et empêchent la continuité entre espace public
et privé. De plus, ces espaces « communs » délimités
par ces barrières ne sont que très rarement pris en main par les
habitants.
La présence des travaux était aussi
une composante très importante et qui selon-nous, impacte sur la
qualité d’un quartier. Même si cette phase est nécessaire à la
constitution d’une ZAC, nous avons trouvé que les nuisances
étaient plutôt fortes et que peu d’efforts étaient mobilisés
pour mettre en œuvre une cohabitation satisfaisante.
Nous étions aussi surpris par la
taille de certaines opérations et surtout de leurs rapports
dimensionnels avec l’humain. Dans certains lieux régnait une
impression désagréable de « trop grand ».
Nous avons aussi questionné l’apport
de l’aménagement en concertation des ZAC. En effet, beaucoup de
bâtiments ne semblent pas avoir été conçus dans un souci
d’harmonie entre eux.
Enfin, nous avons remis en question le
terme d’Écoquartier, puisque cette attribution semblait assez
paradoxale dans certains cas : à la Cartoucherie par exemple,
les sols ont dû être dépollués de manière forte, voire parfois
pas du tout et recouverts de géotextile pour éviter la
contamination. Les bâtiments sont essentiellement en béton, donc
assez énergivores en ce qui concerne leur réalisation. Certes,
ceux-ci sont peut-être très économes en énergie en phase
d’utilisation, mais nous pensons que la prise en compte de tout le
cycle de vie d’un quartier doit être intégré aux critères de labellisation d’un Écoquartier.
Après cette matinée passé au sein de
l’école, nous avons investi la ZAC de la Cartoucherie pour l’après
midi, en ayant chacun pour mission de choisir un site et une
proposition architecturale à mettre en œuvre comme projet
individuel. Cette position personnelle constituera une réponse aux
besoin ou activités qui nous semblent pertinente d’instaurer tout
en valorisant et enrichissant le quartier.
A la fin de la
journée, nous devions avoir développé une intention à travers des
croquis, des photographies. La journée du lendemain serait centrée
sur la présentation de ces intentions au reste du groupe et sur la
formalisation de celles-ci en un programme architectural,
d’aménagement d’espace public ou bien autre chose encore.
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