12 février 2018

Séance 2 / 8 février / Partager et partir explorer La Cartoucherie

Par Macarena et Adrien


Nous avons commencé notre journée d’atelier par un petit « Quoi de neuf ? » dans lequel les personnes volontaires peuvent partager des expériences ou des réflexions vécues dans la semaine.
Péroline nous a parlé de sa lecture actuelle : Le Pouvoir de faire, de Patrick Bouchain et Jack Lang, qui retrace la période prolifique des années 1980 dans la réalisation de projets dits « alternatifs ».
Jessica et Macarena ont ensuite fait part de leurs récentes visites à Paris et Cahors qui nous ont permis d’aborder les échelles et fonctions des villes en France. Avec la centralisation et la mise en place des villes dominantes, les espaces attractifs absorbent le dynamisme et les activités autour. Dans l’exemple de Toulouse et des villes de proximité, Cahors est le type de ville qui a eu des rénovations dans le centre historique, mais qui a du mal à attirer de la population qui la fasse vivre. L’absence des ressources de travail est aussi un facteur important. C’était aussi intéressant comparer deux villes de la même échelle, comme Cahors et Albi, et voir les différentes manières de développement.

Après ce tour de table qui nous a permis de débattre et d’échanger, nous sommes passés à la restitution de nos trois différentes visites de site qu’étaient les écoquartiers d’Andromède, Borderouge et Cartoucherie. Par l’intermédiaire de planches agrémentés de plans, et de croquis, nous avons pu partager les réflexions et explorations faites la semaine dernière. Dans les trois cas d’étude, nous avons observé et mis en évidence bon nombre d’éléments communs :
Tous les groupes, et en particulier les étudiantes Québécoises, ont été très surpris par les imposantes clôtures autour de chaque cœur d’îlot. Ces dispositifs, « justifiés » par la demande en sécurité que l’on peut plus trouver en France qu’au Canada, cloisonnent les espaces de manière brutale et empêchent la continuité entre espace public et privé. De plus, ces espaces « communs » délimités par ces barrières ne sont que très rarement pris en main par les habitants.
La présence des travaux était aussi une composante très importante et qui selon-nous, impacte sur la qualité d’un quartier. Même si cette phase est nécessaire à la constitution d’une ZAC, nous avons trouvé que les nuisances étaient plutôt fortes et que peu d’efforts étaient mobilisés pour mettre en œuvre une cohabitation satisfaisante.
Nous étions aussi surpris par la taille de certaines opérations et surtout de leurs rapports dimensionnels avec l’humain. Dans certains lieux régnait une impression désagréable de « trop grand ».
Nous avons aussi questionné l’apport de l’aménagement en concertation des ZAC. En effet, beaucoup de bâtiments ne semblent pas avoir été conçus dans un souci d’harmonie entre eux.
Enfin, nous avons remis en question le terme d’Écoquartier, puisque cette attribution semblait assez paradoxale dans certains cas : à la Cartoucherie par exemple, les sols ont dû être dépollués de manière forte, voire parfois pas du tout et recouverts de géotextile pour éviter la contamination. Les bâtiments sont essentiellement en béton, donc assez énergivores en ce qui concerne leur réalisation. Certes, ceux-ci sont peut-être très économes en énergie en phase d’utilisation, mais nous pensons que la prise en compte de tout le cycle de vie d’un quartier doit être intégré aux critères de labellisation d’un Écoquartier.

Après cette matinée passé au sein de l’école, nous avons investi la ZAC de la Cartoucherie pour l’après midi, en ayant chacun pour mission de choisir un site et une proposition architecturale à mettre en œuvre comme projet individuel. Cette position personnelle constituera une réponse aux besoin ou activités qui nous semblent pertinente d’instaurer tout en valorisant et enrichissant le quartier.
A la fin de la journée, nous devions avoir développé une intention à travers des croquis, des photographies. La journée du lendemain serait centrée sur la présentation de ces intentions au reste du groupe et sur la formalisation de celles-ci en un programme architectural, d’aménagement d’espace public ou bien autre chose encore.

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