06 février 2018

Séance 1 / 1er février / Partir en exploration



Pour cette première rencontre, après avoir fait un tour de table de présentation de chacun.e, nous avons discuté de ce que pouvait signifier "ville accueillante".
Puis les enseignants ont formé trois groupes d'étudiant.e.s qui avaient pour mission de partir en exploration dans un "écoquartier" de Toulouse Métropole : La Cartoucherie, Borderouge nord et Andromède. Il s'agissait d'observer les quartiers et d'y trouver 4 à 5 cas de situations de seuils et limites articulant espace privé / espace public (et plus où moins "accueillants).
Première rencontre du groupe et de l'équipe de l'atelier, à l'école d'architecture

> Exploration du quartier de la Cartoucherie (Toulouse)

Par Adrien, Laurie et Macarena

Dans le cadre de l’atelier L’espace entre les choses et de nos recherches sur « la ville accueillante », nous avons réalisé une enquête-terrain sur le site du quartier de la Cartoucherie. Notre objectif était de relever plusieurs cas permettant d’illustrer les notions de seuil, de limites et de frottement, et notamment dans le rapport du public au privé.
Nous avons considéré notre peu de connaissances préalables par rapport à la Cartoucherie comme une opportunité de parcourir l’espace sans aucun à priori parasite. Nous avons donc effectué un premier arpentage libre un jeudi midi. À partir de celui-ci, nous avons réalisé certaines observations que nous avons tenté de raccrocher à des situations spatiales rencontrées sur place. Nous avons ainsi identifié cinq cas symptomatiques comme étant selon nous des seuils, limites et frottements de la ZAC de la Cartoucherie.
Dans un premier temps, il existe une discontinuité avec le quartier Bourassol au nord de la Cartoucherie. Au niveau des gabarits ainsi que des activités proposées, l’avenue de Grande-Bretagne possède deux visages de chacun de ses côtés. Côté Bourassol, beaucoup d’activités de commerce sont proposées et les bâtiments ont une hauteur comprise entre un et quatre étages. Côté Cartoucherie, le plus gros de l’offre est centré autour du logement, avec des gabarits pouvant aller jusqu’au R+9. En revanche, cette limite-là n’est pas clivante puisque la présence de nombreux moyens de transports fédérateurs (lignes de bus et surtout le tramway) réalise la « couture » entre les deux parties. Le réseau de circulation apparaît ainsi comme une transition entre deux structures constituant la ville.
Deuxième aspect et non des moindres, les travaux. Le quartier de la Cartoucherie en est encore au début de son développement. La présence de grues, de friches et surtout de barrières présentent autant de limites temporaires mais dont la prise en compte ne saurait être occultée. La séparation entre l’espace public et l’espace privé (en construction) se fait ressentir de manière forte, sans trop de volonté d’atténuation. Même si les travaux représentent un passage obligé dans la constitution d’un quartier, les nuisances engendrées sont ainsi relativement fortes et déséquilibrent le quartier dans l’immédiat.
La ZAC de la Cartoucherie depuis l'avenue de Grande-Bretagne


Le traitement des sols comme hiérarchisation de voies secondaires


Troisièmement, le grand axe central reliant les jardins du Barry, les écoles universitaires et la dernière halle de la Cartoucherie constitue un véritable trait d’union entre les différentes histoires du site. L’aménagement n’y est pas encore terminé, mais on y ressent la volonté de brouiller les limites temporelles entre le passé et le futur de la Cartoucherie.
La hiérarchisation des différentes voies de circulation constitue les deux derniers cas observés sur place. Par l’accumulation de différents revêtements de sol, ainsi que par la gestion de des perméabilités physiques et visuelles, l’exemple des voiries illustre de manière explicite les notions de seuil, limite et frottement. En revanche, cette explicitation se fait de manière différente selon que l’on soit sur une voie de circulation automobile (cas 4) ou bien de circulation douce (cas 5).
 
Une fois la visite de site terminée et les cinq cas fixés ensemble, nous avons réfléchi à la meilleure méthode de représentation graphique pour illustrer nos observations. C’est la technique de la coupe qui nous est apparue comme étant la plus efficace pour retranscrire nos impressions. Le discours des coupes est quant à lui enrichi par les photographies que nous avons réalisées pendant notre deuxième visite de site lors d’une temporalité complètement différente, le dimanche après-midi.


 > Exploration du quartier Andomède (Blagnac et Beauzelle)

Par Gina, Jessica, Krystel et Rosemarie

La semaine dernière nous sommes parties visiter la ZAC Andromède afin d’analyser la gestion et
le traitement des différents espaces.

La ZAC Andromède est située au nord-est de Toulouse, à cheval sur les communes de Beauzelle et Blagnac. C’est le premier écoquartier de Toulouse Métropole. Le projet a été lancé en 2001 et il est encore en court de développement et de réalisation aujourd’hui.
Le projet s’étend sur 210 ha et proposera 70 ha d’espaces verts et équipements sportifs (dont 15 ha d’espace végétalisé d’un seul tenant). Le plan de la ville prévoit environ 4000 logements destinés à 8000 habitants. À cela s’ajoute 140 000 m² de bureaux et 11 000 m² de commerces et de services.
La création d’une opération comme celle-ci, proposant une grande diversité d’activités tout en projetant une mixité sociale implique un traitement particulier des lieux et des ambiances afin de répondre aux problématiques d’intimité, de sécurité, de confort…


Ainsi, notre but était de déceler et comprendre des seuils ou frottements entre espaces publics et espaces privés.
Lors de notre arpentage au cœur du quartier, nous avons vite remarqué qu’il y avait deux types de bâti, une typologie d’habitats dit intermédiaires et la typologie majoritaire inspirée de l’ilot ouvert (théorisé par C. de Portzamparc) : les logements sont répartis en plusieurs bâtiments verticaux agencés autour d'une rue, d'une place intérieure et d'une cour.
Nous avons aussi eu la sensation qu’il y avait comme consigne commune de créer un socle pour chaque ilot, unissant les « plots » de bâti. Ce dispositif (abritant parfois un commerce) est utilisé pour mettre à distance les espaces privés des espaces publics permettant ainsi de préserver une forme d’intimité pour les habitants. 
Lorsque nous avons commencé à essayer de comprendre plus précisément comment les choses avaient été pensées, nous nous sommes vite rendues compte que la problématique de sécurité était primordiale. En effet, la plupart des habitats (toutes typologies confondues) disposent d’un moyen de contrôle des accès : grilles, portail, digicodes, caméras… Ces dispositifs sont très prenant sur l’organisation du quartier, notamment concernant les îlots d’habitats collectifs.
En effet, selon la théorie de C. de Portzamparc, l’îlot ouvert peut être traversé visuellement mais aussi physiquement permettant ainsi de créer une sorte d’espace « commun » plus intimiste, à la rencontre de l’espace privé et public, mais accessible à tous. Toutefois, la question de la sécurisation des espaces, afin d’en faciliter la gestion et d’éviter toute forme de dégradation empêche ces nuances. Le cœur d’îlot n’est plus commun au quartier mais seulement aux habitants de l’ilot.




Jessica et Krystel, originaire de Québec étaient très étonnées de cette manière de gérer les seuils car, au Québec, il y a rarement de délimitation aussi précise entre espaces privés et publics. Elles trouvaient que cela témoignait d’un sentiment d’insécurité plus important ici en France, mais aussi d’un besoin accru de vouloir signifier sa propriété.


 > Exploration du quartier Borderouge-nord (Toulouse)

Par Léa, Péroline, Thibault 

Dans le cadre de l'atelier de projet "L'espace entre les choses” nous sommes amenés à nous questionner sur ce qui permet de dire qu'une ville est accueillante, ou non. Lors d'une première séance en salle, nous avons abordé ce questionnement par un échange collectif, qui a fait émerger différentes caractéristiques. 
Nous avons été ensuite répartis en plusieurs groupes, dans le but d'aller sur un site et y repérer 4 à 5 cas de seuils, limites et frottements entre espace public et espace privé qui peuvent témoigner de cet aspect accueillant d'une ville. 
Notre groupe a été missionné pour se rendre à Borderouge Nord, où nous nous sommes rendus à deux reprises, un jeudi après midi et un samedi matin, ceci dans l'optique de rendre compte d'une certaine temporalité propre à ce quartier. Au terme de notre visite, nous avons pu relever quatre thématiques représentatives de l'hospitalité du quartier : les Chantiers, les Circulations, les Échelles et la limite entre Borderouge Nord et Sud.

Carré de la Maourine un jeudi après-midi
Carré de la Maourine un samedi matin

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