Pour
cette première rencontre, après avoir fait un tour de table de
présentation de chacun.e, nous avons discuté de ce que pouvait
signifier "ville accueillante".
Puis
les enseignants ont formé trois groupes d'étudiant.e.s qui avaient
pour mission de partir en exploration dans un "écoquartier"
de Toulouse Métropole : La Cartoucherie, Borderouge nord et
Andromède. Il s'agissait d'observer les quartiers et d'y trouver 4 à
5 cas de situations de seuils et limites articulant espace privé /
espace public (et plus où moins "accueillants).
| Première rencontre du groupe et de l'équipe de l'atelier, à l'école d'architecture |
> Exploration du quartier de la Cartoucherie (Toulouse)
Par Adrien, Laurie et Macarena
Dans
le cadre de l’atelier L’espace entre les choses et
de nos recherches sur « la ville accueillante », nous
avons réalisé une enquête-terrain sur le site du quartier de la
Cartoucherie. Notre objectif était de relever plusieurs cas
permettant d’illustrer les notions de seuil, de limites et de
frottement, et notamment dans le rapport du public au privé.
Nous
avons considéré notre peu de connaissances préalables par rapport
à la Cartoucherie comme une opportunité de parcourir l’espace
sans aucun à priori parasite. Nous avons donc effectué un premier
arpentage libre un jeudi midi. À partir de celui-ci, nous avons
réalisé certaines observations que nous avons tenté de raccrocher
à des situations spatiales rencontrées sur place. Nous avons ainsi
identifié cinq cas symptomatiques comme étant selon nous des
seuils, limites et frottements de la ZAC de la Cartoucherie.
Dans
un premier temps, il existe une discontinuité avec le quartier
Bourassol au nord de la Cartoucherie. Au niveau des gabarits
ainsi que des activités proposées, l’avenue de Grande-Bretagne
possède deux visages de chacun de ses côtés. Côté Bourassol,
beaucoup d’activités de commerce sont proposées et les bâtiments
ont une hauteur comprise entre un et quatre étages. Côté
Cartoucherie, le plus gros de l’offre est centré autour du
logement, avec des gabarits pouvant aller jusqu’au R+9. En
revanche, cette limite-là n’est pas clivante puisque la présence
de nombreux moyens de transports fédérateurs (lignes de bus
et surtout le tramway) réalise la « couture » entre les
deux parties. Le réseau de circulation apparaît ainsi comme une
transition entre deux structures constituant la ville.
Deuxième
aspect et non des moindres, les travaux. Le quartier de la
Cartoucherie en est encore au début de son développement. La
présence de grues, de friches et surtout de barrières présentent
autant de limites temporaires mais dont la prise en compte ne
saurait être occultée. La séparation entre l’espace public et
l’espace privé (en construction) se fait ressentir de manière
forte, sans trop de volonté d’atténuation. Même si les
travaux représentent un passage obligé dans la constitution d’un
quartier, les nuisances engendrées sont ainsi relativement fortes et
déséquilibrent le quartier dans l’immédiat.
![]() |
| La ZAC de la Cartoucherie depuis l'avenue de Grande-Bretagne |
![]() |
| Le traitement des sols comme hiérarchisation de voies secondaires |
Troisièmement,
le grand axe central reliant les jardins du Barry, les écoles
universitaires et la dernière halle de la Cartoucherie constitue un
véritable trait d’union entre les différentes histoires du
site. L’aménagement n’y est pas encore terminé, mais on y
ressent la volonté de brouiller les limites temporelles entre
le passé et le futur de la Cartoucherie.
La
hiérarchisation des différentes voies de circulation constitue
les deux derniers cas observés sur place. Par l’accumulation de
différents revêtements de sol, ainsi que par la gestion de
des perméabilités physiques et visuelles, l’exemple des
voiries illustre de manière explicite les notions de seuil, limite
et frottement. En revanche, cette explicitation se fait de manière
différente selon que l’on soit sur une voie de circulation
automobile (cas 4) ou bien de circulation douce (cas 5).
Une
fois la visite de site terminée et les cinq cas fixés ensemble,
nous avons réfléchi à la meilleure méthode de représentation
graphique pour illustrer nos observations. C’est la technique
de la coupe qui nous est apparue comme étant la plus efficace
pour retranscrire nos impressions. Le discours des coupes est quant à
lui enrichi par les photographies que nous avons réalisées pendant
notre deuxième visite de site lors d’une temporalité complètement
différente, le dimanche après-midi.
> Exploration du quartier Andomède (Blagnac et Beauzelle)
Par Gina, Jessica, Krystel et Rosemarie
La semaine dernière nous sommes parties visiter la ZAC Andromède afin d’analyser la gestion et
le traitement des différents espaces.
le traitement des différents espaces.
La
ZAC Andromède est située au nord-est de Toulouse, à cheval sur les
communes de Beauzelle et Blagnac. C’est le premier écoquartier de
Toulouse Métropole. Le projet a été lancé en 2001 et il est
encore en court de développement et de réalisation aujourd’hui.
Le
projet s’étend sur 210 ha et proposera 70 ha d’espaces verts et
équipements sportifs (dont 15 ha d’espace végétalisé d’un
seul tenant). Le plan de la ville prévoit environ 4000 logements
destinés à 8000 habitants. À cela s’ajoute 140 000 m² de
bureaux et 11 000 m² de commerces et de services.
La
création d’une opération comme celle-ci, proposant une grande
diversité d’activités tout en projetant une mixité sociale
implique un traitement particulier des lieux et des ambiances afin de
répondre aux problématiques d’intimité, de sécurité, de
confort…
Ainsi,
notre but était de déceler et comprendre des seuils ou frottements
entre espaces publics et espaces privés.
Lors
de notre arpentage au cœur du quartier, nous avons vite remarqué
qu’il y avait deux types de bâti, une typologie d’habitats dit
intermédiaires et la typologie majoritaire inspirée de l’ilot
ouvert (théorisé par C. de Portzamparc)
: les logements sont répartis en plusieurs bâtiments verticaux
agencés autour d'une rue, d'une place intérieure et d'une cour.
Nous
avons aussi eu la sensation qu’il y avait comme consigne commune de
créer un socle pour chaque ilot, unissant les « plots »
de bâti. Ce dispositif (abritant parfois un commerce) est utilisé
pour mettre à distance les espaces privés des espaces publics
permettant ainsi de préserver une forme d’intimité pour les
habitants.
Lorsque
nous avons commencé à essayer de comprendre plus précisément
comment les choses avaient été pensées, nous nous sommes vite
rendues compte que la problématique de sécurité était
primordiale. En effet, la plupart des habitats (toutes typologies
confondues) disposent d’un moyen de contrôle des accès : grilles,
portail, digicodes, caméras… Ces dispositifs sont très prenant
sur l’organisation du quartier, notamment concernant les îlots
d’habitats collectifs.
En
effet, selon la théorie de C. de Portzamparc,
l’îlot ouvert peut être traversé visuellement mais aussi
physiquement permettant ainsi de créer une sorte d’espace
« commun » plus intimiste, à la rencontre de l’espace
privé et public, mais accessible à tous. Toutefois, la question de
la sécurisation des espaces, afin d’en faciliter la gestion et
d’éviter toute forme de dégradation empêche ces nuances. Le cœur
d’îlot n’est plus commun au quartier mais seulement aux
habitants de l’ilot.
Jessica et Krystel, originaire de Québec étaient
très étonnées de cette manière de gérer les seuils car, au Québec, il y a
rarement de délimitation aussi précise entre espaces privés et publics. Elles
trouvaient que cela témoignait d’un sentiment d’insécurité plus important ici
en France, mais aussi d’un besoin accru de vouloir signifier sa propriété.
> Exploration du quartier Borderouge-nord (Toulouse)
Par Léa, Péroline, Thibault
Dans
le cadre de l'atelier de projet "L'espace entre les choses”
nous sommes amenés à nous questionner sur ce qui permet de dire
qu'une ville est accueillante, ou non. Lors d'une première séance
en salle, nous avons abordé ce questionnement par un échange
collectif, qui a fait émerger différentes caractéristiques.
Nous
avons été ensuite répartis en plusieurs groupes, dans le but
d'aller sur un site et y repérer 4 à 5 cas de seuils, limites et
frottements entre espace public et espace privé qui peuvent
témoigner de cet aspect accueillant d'une ville.
Notre
groupe a été missionné pour se rendre à Borderouge Nord, où nous
nous sommes rendus à deux reprises, un jeudi après midi et un
samedi matin, ceci dans l'optique de rendre compte d'une certaine
temporalité propre à ce quartier. Au terme de notre visite, nous
avons pu relever quatre thématiques représentatives de
l'hospitalité du quartier : les Chantiers, les Circulations,
les Échelles et la limite entre Borderouge Nord et Sud.
| Carré de la Maourine un jeudi après-midi |
| Carré de la Maourine un samedi matin |





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