14 février 2022

10 février, séance 3 > Première ébauche de programme et retour sur l’exercice 1

Par Lucie.

Quoi de neuf ?

Après plusieurs jours confinés, Carlotta a enfin pu venir à l’Atelier ! Une vraie bouffée d’air !

C’est aussi ce qu’a eu Mme Aventin lors de son séjour à Marseille pour des jurys de PFE, le soleil et les mimosas en fleurs était au rendez-vous. L’ENSA de Marseille étant au départ de randonnées pour les Calanques, ça sentait un peu les vacances.

Un peu de nouveauté aussi au stage de Lucie avec l’arrivée d’une nouvelle stagiaire dans l’agence.

 

Discussion autour des programmes

Dans un premier temps, par petit groupe, nous nous sommes présenté nos sites et nos programmes. Nous avons pu en discuter, se conseiller, donner son avis avant de le présenter au groupe entier.

Lucie veut retravailler le parc et ces limites, ainsi que proposer des aménagements éphémères.

Carla voudrait créer un espace public plus en lien avec le canal et moins avec la circulation automobile dense. 

Modeste propose de densifier son site avec des lieux de convivialités qui le feraient vivre à l’année. 

Iyed a relevé des opportunités non traité et voudrais les investir avec de nouvelles interactions sociales, intergénérationnelles au sein du quartier. 

Pour son écrin vert, peu accessible, Sacha propose de nouvelles connections avec les activités déjà présentes dans le quartier ainsi que de retravailler les entrées et les limites privé/public. 

Serdar veut connecter deux quartiers séparés par une voie ferrée au moyen d’une continuité d’un chemin piéton, en proposant un temps de pause sur son parcours. 

Nassima a remarqué un manque de jardin public dans son quartier, mais sa parcelle actuelle ne lui semblait pas adéquate pour un projet et a donc décidé d’en changer. 

Le site de Carlotta a un beau potentiel, entre le musée des Abattoirs et la Garonne, il surplombe le parc et du fleuve, un enjeu, voir et être vu. Mais ce parc a déjà été très travaillé, un ajustement du site sera sûrement de mise. 

Norin cherche un lien social, un café, un pavillon d’exposition…, quelque chose permettant de rassembler les populations traversant son site. 

Valeria et Maria travaillent sur un site vaste : les Arènes, leur projet se tournera sur une recherche de cohérence, de transitions douce entre privé et public ainsi que de créer une entrée au quartier.

Suite à cette dernière intervention, nous avons visionné la vidéo montée par un groupe d’étudiants de l’école et de la fac faite sur le quartier des Arènes. Elle avait été faite dans le cadre d’un workshop, "les Arènes en commun", en 2016. Elle nous montre les différents travaux et interventions des étudiants et leurs enquêtes auprès des habitants et des passants.

En fin de matinée, les enseignantes ont commencé a discuté des programmes individuellement avec chacun d’entre nous.


La frontière sur un pli

L’après-midi a été dédié aux présentations de l’exercice de Mme Nava. Les travaux ont été de toute taille, textures, couleurs, etc. Chacun notre tour nous avons pu les présenter et ensuite échanger avec les enseignantes et le reste du groupe.

Les travaux
 
Retours de Stéphanie.

Sacha explique.

La volonté de certains à faire de petits objets faciles à tenir en mains a fait penser aux Bichos de Lygia Clark, une artiste qui fabriquait de petites sculptures métalliques pliables qui tenaient dans une poche (photo suivante).

 

Pour finir la journée, nous avons discuté de la semaine prochaine, un beau programme nous attend !!

09 février 2022

3 février > séance 2 : retours de terrain, première rencontre avec Stéphane Marin, écritures

Par Nassima et Carla
 

MATIN


9:00 / Quoi de neuf ?


Madame Sadokh nous informe que cette semaine elle a vu au cinéma le film Les Promesses qui raconte l’histoire de la Cité Bernardins qui héberge des habitants à revenus modestes, gérée par des marchands de sommeil et qui a subi beaucoup de dégradations depuis sa construction. Ce film nous informe sur les stratégies des différents acteurs et on se rend compte que souvent, le logement et l’habitat sont au centre des questions politiques locales et nationales. Il faut avoir conscience de ces jeux d’acteurs.


Modeste nous raconte qu’il a assisté cette semaine, dans le cadre de son stage, à des tests acoustiques pour la livraison d’un bâtiment. Cette expérience a été très enrichissante pour lui car il ne savait pas que c’était nécessaire et que l’acoustique était aussi importante dans la réalisation mais aussi la finalisation du projet. Il a pu prendre connaissance des différents appareils utilisés pour ces tests acoustiques tels que des générateurs de bruits ou instruments de mesures.


Carla nous parle ensuite de la journée qu’elle a passée au ski cette semaine à Ax-les-Thermes. C’était une journée très physique car elle ne l’avait pas pratiqué depuis longtemps, mais ce fut aussi très agréable de respirer l’air frais de la montagne.


10:00 / Présentations de l’exercice à rendre : recherche d’un site qui correspond à la frontière choisie et qui sera le lieu de notre projet 




Lucie : Frontière intime - Parc de la rue Roquemaurel, quartier des Arènes

- impression d’être dans le parc avant d’y être 

- quand on est hors du parc on a l’impression d’y appartenir et quand on est dedans on se concentre sur l’extérieur

- dedans/dehors


Modeste : Frontière ouverte - Quartier Roseraie/Argoulets vers rue Louis Plana 

- site vide où avant il y avait un Casino qui a brûlé en 2017

- cœur de quartier

- mémoire habitants du quartier

- site qui n’a pas bougé depuis

- site à mettre en valeur pour réappropriation des habitants

- lieu de rencontre où il faut essayer de franchir les frontières mentales et physiques

 

Norin : Frontière habitable - Quartier du Mirail 

- choix d'un premier espace vide, parc en pente, au milieu des logements et écoles 

- choix d’un deuxième espace plus grand, entre logements individuels et collectifs, proche du lac de la Reynerie

- but de connecter les habitants entre eux


Serdar : Frontière franchie - Montauban

- site croisement voie ferrée et voirie qui sépare 2 quartiers

- difficile à franchir car on est bloqués par la voie ferrée ou par la rue

- but de créer une transition privé/public, un parc

- mettre les mobilités au cœur du projet


Maria et Valeria : Frontière spectre / Frontière ouverte - Arènes

- frontière crée division, irrégularités, tension entre les 2 parties

- les Arènes : déconnexion avec ville, lieu passage, morcelé par réseau de transports, beaucoup de flux, perte notion échelle humaine, insécurité

- limites à plusieurs échelles


Iyed : Frontière intime - Les Amidonniers

- comme une petite île dans Toulouse

- plusieurs balades pour contempler la ville, elle prend le dessus sur le quartier

- on ne profite pas du Canal de Brienne

- identité forte mais qu’on ne retrouve pas 


Sacha : Frontière ouverte - Parc Fontaine Lestang

- ambiance espace public enclavé

- parc désaxé des principaux réseaux

- à côté : école primaire, usine avec odeur de biscuits très présente qui marque le lieu


Carla : Frontière ouverte - Port Saint-Sauveur

- confrontation allée et Canal du Midi

- parking large et arboré 

- vue obstruée par les bâtiments en fond

- le Canal dévie l’axe dynamique, c’est la frontière

- beaucoup de flux

- notion parcours, découverte


Nassima : Frontière ouverte - Sept Deniers

- site vide avec potentiel

- espace vert au milieu d’un espace gris

- espace privé sans limites physique privé / public 

 

Carlotta : Frontière ouverte - Jardin Raymond VI

- au fond du jardin, grands escaliers qui créent une frontière

- bloque la vue mais facile à franchir

- puis découverte d’une vue très dégagée

- grand espace ouvert


11:00 / Intervention de Stéphane Marin :


Stéphane Marin est un metteur en son, paysagiste sonore, et facilitateur d’écoutes.

Durant ses études il a été en contact avec le musicologue Daniel Charles et son mémoire portait sur la philosophie de la rencontre.

Il a par la suite quitté l’université pour donner à ses questionnements sa propre forme.

Il a donc pratiqué plusieurs disciplines telles que la danse, le massage ou la musique électronique. Il réalisait à cette époque de la musique narrative proche de la Drum’n’ Bass, très mentale, dans un univers dramaturgique. Il a par la suite suivi une formation de technicien son au début des années 2000. Il a exercé pour la première fois au sein du Centre National des Arts de la Rue pour accompagner les artistes de la rue dans leur trajectoire sonore. Il a ensuite suivi la compagnie Le Phun, puis d’autres de danse, art sonore…

Il a également travaillé à l’accompagnement sonore de randonnées artistiques avec une compagnie de performances en montagne.


Quelques projets sur lesquels il a travaillé :


- spectacle Urbaphonix : faire sonner la ville, le mobilier urbain. Pose la question “comment le musicien s'approprie-t-il l'espace public pour le faire sonner ?”. Son rôle est de faire sonner ce que font les interprètes, de les aider à exister dans l’espace public.


- projet pour inviter les auditeurs à parcourir le sonore dans interprète, le son accompagne les auditeurs dans leur progression dans l’espace.


- projet avec la compagnie Espaces Sonores en 2008, “Un pépin Sonore”, création sonore contextuelle et architecturale liés au lieu, pour un espace public non dédié au son. Parcours guidé par des stickers et des pistes sonores qui l’accompagnent.


- Siestes sonores : transats dans les espaces publics et parcs pour proposer d’écouter une création sonore, donner à entendre les sons naturels autour des 4 éléments avec des casques anti-bruits, les yeux fermés, immergé.


- Yoga des oreilles : pour développer son écoute.


- Prises de son de terrain : photographie sonore ou phonographie. Le micro est le premier moment de composition et d’inscription d’un son. Les différents choix créent une retranscription du réel, une autre réalité de la source originelle.

-Marches d’écoute : dans des zones naturelles ou urbaines, diffusion de la prise de son en temps réel. On transforme la réalité sonore des espaces traversés.


- Architextures sonores : à l’écoute d’une architecture. Comment on écoute à travers les murs, à l’intérieur du bâti ?


-Cartographie sonore : cartophonie, auscultation sonore, observation phonographique sensible avec plusieurs dispositifs à Fenouillet. But : cartographier un site à l’aide du son d’après le “point d'ouïe”.


Qu’est-ce qui intéresse Stéphane Marin dans le son ?


Dans les sons on retrouve 3 grandes catégories :


  • géophonie : sons de la nature, des 4 éléments, le son de la Terre

  • biophonie : sons des vivants

  • anthropophonie : les sons des Hommes


Au fil du temps, l’anthropophonie s’est autonomisée jusqu’à développer la technophonie.


Stéphane Marin tente dans son travail de faire une phonosynthèse de ces sons, de capter l’énergie de n’importe quel type de son jugement de valeur ou d’échelle. Il inclut tout le monde du sonore par une écoute non discriminatoire et bienveillante. Il s'intéresse

 autant aux vivants qu’aux vibrants.


Son esthétique :


- la poétique de la banalité, du quotidien (par exemple son de fourmis ou de la grêle)


- le discret : les sons rares, interstitiels, inaudibles, sous le paysage, sous la pollution sonore (par exemple le sons au fond de l’eau, écoute amplifiée)


- la dramaturgie de l’inquiétude


Pour le projet de ce semestre, nous tenterons de développer une posture de l’écoute pour changer les représentations d’écoute.



APRÈS-MIDI


14:00 / Exercice 1 :


Nous reprenons la séance avec le premier exercice d’écriture qui consiste en quelque sorte à un brainstorming. Chaque étudiant doit réfléchir et collecter des mots en relation avec son site d’intervention.


Liste des mots récoltés :



14:35 / Exercice 2 :


Chaque étudiant doit écrire un texte, poème, lettre, article… pour présenter ce qu’il se passe sur son site. 

A la fin du temps imparti, nous procédons à la lecture de quelques textes.

Ce fut personnellement une agréable surprise de découvrir les différents travaux ainsi que leur contenu exprimant la vision personnelle et sensible que chacun a de son site.

Afin de faciliter le travail d’écriture, Stéphanie Nava nous conseille de nous poser la question “à qui est destiné ce texte ?”. En effet, savoir à qui l’on s’adresse lors de la rédaction d’un sujet permet d’avoir une meilleure appréhension de comment écrire, quel vocabulaire utiliser, quelle approche adopter…


15:15 / Exercice 3 :


Le dernier exercice consiste à rédiger de nouveau un texte dans lequel cette fois-ci nous devons imaginer d’ici quelques années ce que deviendrait notre site.

C’était un exercice plus complexe que les deux précédents car nous n’avions pas encore établi un programme ou décidé d’un projet adapté au site. 

Enfin, Corinne Sadokh distribue un texte au hasard à chaque étudiant. Nous devons le lire et tenter de retrouver à quelle frontière et quel site appartient le texte.


Titres des textes écrits par les étudiants:

- Carlotta: Ressentir l’espace

- Iyed: T3 avec vue sur le quartier des amidonniers

- Modeste: Extrait d’un entretien avec un habitant de Dinetard

- Norin: Une annonce dans un groupe d’ami

- Sacha: Les ateliers et jardins partagés

- Serdar: Rétablissement de la continuité

- Valeria: Le tissage d’un quartier

- Maria: Ma place, mon quartier

- Lucie: A la redécouverte

- Carla: Le parc de mes habitudes

- Nassima: Un imaginaire idéal

 

Pour conclure la séance, les professeures font un récapitulatif des attentes pour la semaine prochaine.  

08 février 2022

27 janvier 2022 > séance 1 > c'est reparti pour un semestre !

 Par Valeria et Maria

Nous avons commencé la journée avec un tour de table pour nous présenter et parler de nos différents parcours !. En définitive, notre groupe d’atelier de projet compte avec la direction de trois enseignantes, un intervenant et 12 élèves.

Ce qui devient plus intéressant dans l’atelier, c'est la diversité de disciplines, cultures, et langues qui vont enrichir la pédagogie de l’enseignement.

Architecture, urbanisme, art… les enseignantes et les étudiants comptent avec un parcours très intéressant !

À la moitié de la matinée, les enseignants nous ont présenté le déroulement de la séance de projet, les enjeux généraux de l’atelier et leurs attentes, enfin, “un mélange entre les choses”... la discussion et l’échange continuent et l’on rentre en sujet avec la prise de parole de chaque élève…

Frontières, limites dans l’espace public” Que nous évoque-t-il? Que veut-il dire ? 


Nous avons pu réfléchir de manière sensible les différentes notions des mots “frontières et limites”, en nous rendant compte que la notion de l’échelle devient très importante puisqu'elle met en évidence la valeur physique, spirituelle, et sensible des choses, des cultures et des espaces…

« Le sens des mots « public », « privé », mais aussi « intime », « collectif », « commun », est lié à des contextes, des cultures ; leur utilisation s’inscrit dans une dynamique, en particulier liée aux usages et à leur évolution, « la frontière entre “privé” et “public” varie d’une culture à une autre, d’un sexe à un autre, d’une génération à une autre » (Paquot, 2015, p. 50-51)

Après-midi :

L’après-midi a été consacrée à la lecture du poème “À la frontière” de Michel Butor ; poète, romancier, enseignant, essayiste, critique d'art et traducteur français né en 1926 et décédé le 2016 à Contamine-sur-Arve.

L'intention de Michel Butor de faire de l'espace romanesque le lieu de résolution du conflit entre l'écriture poétique et la réflexion philosophique mettait déjà en cause la notion de genre et valorisait les interactions.”

En effet, nous avons analysé et mis en exergue nos premières réactions, impressions et perceptions sensibles du poème, 12 types de frontières sont décrites.

L’échange commence et la lecture des 12 frontières nous ramènent au début d'une sorte de guerre, des deux territoires opposés qui semblent diverger sans aucun signe de sensibilité... Petit à petit, les frontières se communiquent, sont franchies, sont ouvertes et deviennent “membranes vibratoires” qui permettent l’adaptation de l’une et l’autre…

Chacun de nous a pu choisir son type de frontière et a pu réfléchir sur le choix d’un site, l’on pourra l’exposer dans la prochaine séance !

BONUS

(un peu d'humour pour terminer)

1. On a représenté à partir d’une bande dessinée comment on était ''élues" pour l'élaboration du premier blog de cette année :


2. On a voulu aussi de représenter à partir d’un “même” le premier ressenti par rapport aux différentes frontières. Au début les différences n’ont pas été évidentes à comprendre, mais heureusement tout a été bien acquis à la fin.